La sixième réunion informelle entre le Maroc et le Front Polisario débutera aujourd'hui à La Valette (Malte) sous les auspices des Nations unies, en présence de représentants des deux pays observateurs, l'Algérie et la Mauritanie. Cette réunion est la deuxième à se tenir dans une ville européenne après celle de Vienne (Autriche) en 2009. Les quatre autres ont été organisées à Manhasset, près de New York, sans pour autant parvenir à une avancée réelle. La délégation sahraouie sera conduite par le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (Parlement), M. Khatri Addouh, et composée également du coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M'hamed Khaddad, et du représentant du Front Polisario à l'ONU, M. Ahmed Boukhari. À l'issue du dernier round, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a indiqué que les deux parties avaient présenté et discuté de façon préliminaire des idées concrètes qui seront développées lors de la prochaine session de pourparlers informels. Pour sa part, M. Boukhari a déclaré samedi dernier à l'APS que le soutien international aux aspirations démocratiques de la région “est contredit par le silence à l'égard de la question du Sahara occidental”. Commentant le processus des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, M. Boukhari a estimé que ce processus est dans “l'impasse”, précisant que le Front Polisario “a tout fait pour permettre le succès des efforts engagés par les Nations unies”. “Nous considérons que la voie pacifique est une opportunité historique précieuse offerte aux deux parties et à l'ensemble de la région pour mettre fin à l'amiable à un conflit injuste qui a privé notre peuple de jouir de son droit légitime à l'indépendance”, a-t-il ajouté. La résolution 1871 du Conseil de sécurité de l'ONU demande aux deux parties (le Maroc et le Polisario) de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général, “sans conditions préalables et de bonne foi”, en tenant compte des efforts réalisés, depuis 2006, et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une “solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l'ONU depuis 1966.