Les fonds d'investissement de wilaya financeront aussi bien les projets de création d'entreprises que les opérations d'extension d'activités des entreprises existantes. Ce dispositif concerne neuf wilayas : Tizi Ouzou, Laghouat, Ghardaïa, Djelfa, Bordj Bou-Arréridj, Saïda, Tissemsilt, Chlef et El-Oued. Dans le cadre de la mise en œuvre de dix fonds d'investissement de wilaya qui lui ont été confiés, les cadres dirigeants et à leur tête M. Loukal Mohamed, directeur général de la Banque extérieure d'Algérie, ont animé, avant-hier, une conférence de vulgarisation. Il s'agit d'une opération entamée par la BEA au niveau de 9 wilayas qui sont : Tizi Ouzou, Laghouat, Ghardaïa, Djelfa, Bordj Bou-Arréridj, Saïda, Tissemsilt, Chlef, El-Oued. Cette campagne consistera, dans un premier temps, à prendre connaissance et à évaluer les différentes activités exercées par les PME pouvant être prises en charge financièrement à travers le nouveau dispositif. Celui-ci sera sollicité par les PME et les jeunes entrepreneurs porteurs de projets pour une prise de participation dans le capital social de l'entreprise ou une restructuration. Toutefois, la part du fonds ne doit pas dépasser les 49%, et la contribution financière est limitée à 5% de ses ressources, sauf si le projet obtient une dérogation de la part de la tutelle. Si l'implication financière du fonds dans une entreprise est acceptée, les deux parties procéderont à la conclusion d'un protocole d'accord qui va définir la durée de la participation du fonds dans le capital de cette entreprise, selon M. Loukal. Cette démarche sera suivie de la signature d'un pacte d'actionnariat qui va aussi définir les parts des deux parties dans le capital social de l'entreprise. La banque devra, par la suite, accompagner l'entreprise dans ses différentes phases avant de se retirer et céder ses parts au propriétaire selon des clauses qui devraient être définies entre les deux parties. Pour ce faire, les responsables de la banque devront sillonner les wilayas concernées afin d'expliquer aux jeunes porteurs de projets intéressants, à valeur ajoutée, qui permettent la création de richesses et d'emplois, aux opérateurs économiques et tous les organismes et institutions locaux intervenant dans le secteur de la PME et les modalités de fonctionnement de ce nouveau mode de financement d'entreprise. Selon le conférencier, “la banque s'est alors organisée en conséquence, pour faire face aux demandes futures. Ainsi, la banque sera plus proche des promoteurs et des porteurs de projets”. Contrairement au financement classique où c'est le promoteur qui sollicite une banque pour un crédit qui, généralement, s'accompagne d'exigence de garanties parfois lourdes, dans ce mode de financement, c'est la banque, à travers le fonds d'investissement, qui choisit le projet qu'elle souhaite accompagner, en prenant le risque de prise de participation dans le capital de l'entreprise. La banque s'appuiera non pas sur les garanties classiques, mais plutôt sur les qualités managériales, la maîtrise du secteur d'activité, avec tout ce que cela sous-entend. Signalons, enfin, que les fonds d'investissement financeront aussi bien les créations d'entreprises que les opérations d'extension d'activités des entreprises existantes comme règle de bonne gouvernance. Rappelons que quelque 141 petites et moyennes entreprises ont été créées durant le premier semestre de l'année 2010 dans la wilaya de Laghouat, a-t-on appris de la direction de l'industrie de la petite et moyenne entreprise, et de la promotion de l'investissement. Ces entités économiques, qui ont généré 245 emplois, activent notamment dans les secteurs des travaux publics (63 entreprises), du transport (31 entités) et du commerce (29 entreprises), tandis que le reste est réparti sur des activités liées aux services, le foncier, l'hôtellerie, la restauration et autres. Du pain sur la planche pour la BEA, certes, mais le dispositif est visiblement séduisant à long terme, car il permettra de propulser l'économie locale longtemps paralysée par les formalités et les difficultés liées au financement, du moins à Laghouat où l'investissement créateur d'emploi est quasiment nul.