Le nom d'Abderrahmane Achour, déjà rendu tristement célèbre avec l'affaire d'un détournement d'une somme de 3 200 milliards de centimes de la BNA, une affaire pour laquelle il a été condamné à 18 ans de prison ferme, est encore revenu hier, cette fois au tribunal d'Azazga où il a été cité aux côtés de l'ex-divisionnaire de la Police judiciaire d'Alger, écroué en 2010, ainsi qu'un autre officier et d'autres mis en cause, dans une affaire de corruption liée à cette même affaire de détournement. Si Abderrahmane Achour, cet entrepreneur qui a été extradé du Maroc en 2006 devait répondre du chef d'inculpation de corruption, les autres mis en cause, à savoir Zayane Messaoud, ex-divisionnaire de la Police judiciaire, et Oussadit Yacine, un autre officier qui exerçait avec lui à l'époque des faits, devaient répondre des chefs d'accusation de corruption et d'abus de pouvoir. Deux autres mis en cause à savoir Zemouri Djamel et Slimani Nadir devaient comparaître devant le tribunal d'Azazga où l'assistance a eu droit à un procès aussi marathonien que houleux marqué par autant de révélations que de contradictions dans les versions des faits développés. à 17h, les mis en cause défilaient toujours devant la barre pour apporter leur version et tenter, chacun à sa manière, de prouver sa non-implication dans cette affaire de corruption à rebondissement. Une villa à 800 millions, un appartement à 700 millions, une voiture, le financement d'un orchestre de Naïma Ababsa qui a été d'ailleurs citée comme témoin, constituent, entre autres, ce avec quoi Abderrahmane Achour aura corrompu en 2004 ces cadres de la police pour étouffer l'affaire des crédits de 3 200 milliards de centimes qui devait faire, à l'époque, l'objet d'une enquête de la police. Le verdict ne devait être connu que très tardivement dans la soirée tant les auditions se poursuivaient toujours à un rythme marathonien.