Le rideau est tombé, dimanche soir, sur la cinquième édition du festival local du théâtre professionnel de Annaba. Au théâtre de la ville baptisé Azzedine-Medjoubi, l'ambiance était jouissive, contrairement à la soirée d'ouverture, les autorités locales ont fait le déplacement et à leur tête, le wali. Le public était également très nombreux. Pendant six jours, le Théâtre régional de Annaba a brillé de mille feux et permis de découvrir une réserve de jeunes comédiens de talent dont la plupart montent pour la première fois sur la scène. Après la présentation de la pièce Sarab, de la coopérative Al-Ahrar du théâtre professionnel de Tébessa, et pour permettre au jury du festival de délibérer, la salle pleine à craquer a vibré aux sons des bendir et des chants des Aïssaouas de la ville de Annaba qui ont réussi à faire plonger les spectateurs dans une transe et les ont fait danser petits et grands. Même la troupe de Belliri de Constantine n'a pas démérité. La fête était grandiose et il fallait attendre le classement des troupes théâtrales participantes à ce festival pour les premières places lesquelles leur permettront de participer au Festival national du théâtre professionnel d'Alger, pour que l'ambiance soit altérée. Le jury de la cinquième édition du festival —composé du plasticien et scénographe Nedjai Mustapha, de la comédienne Amel Haimer, du journaliste critique Benachour Bouziane, et du comédien Rabaï Guechi, et de Hamid Gouri comédien et metteur en scène— après consultation ont classé les six troupes théâtrales participantes ainsi : la première place est revenue à la pièce théâtrale El-Mouhandissa et El-Ambrator (la femme ingénieur et l'empereur), présentée par la troupe de Tiziri d'Alger, la deuxième place à la pièce El-Aqd, de la troupe de Bordj Bou-Arréridj. À la troisième place, Gamra, de la troupe Maraya (le Miroir) de Constantine, à la quatrième place, la pièce El-Borj, de la troupe de l'Association de création artistique et de la diffusion de la ville de Batna, et à la sixième place, la pièce Zawedj el-djamaâ (le mariage collectif), de l'Association du théâtre de Tadmaït. Ce classement a été largement contesté. Comme d'habitude.