Le conseil considère que les attaques systématiques qui ont lieu en Libye contre la population civile peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité, condamnant l'utilisation systématique de mercenaires par les autorités libyennes. Rappelant la condamnation par la Ligue arabe, l'Union africaine et le secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique des violations graves des droits de l'Homme et du droit humanitaire international qui ont été commis en Libye, le conseil s'engage à assurer la protection des civils et à leur acheminer rapidement et sans encombre une assistance humanitaire. En vertu du chapitre 7 de la charte des Nations unies, qui autorise l'usage de la force, le conseil demande l'établissement immédiat d'un cessez-le-feu et l'arrêt complet des violences et de toutes les attaques contre des civils, demande à laquelle les autorités libyennes se conforment à leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit humanitaire international et autorise les Etats membres de l'Onu à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils et les zones peuplées par des civils sous la menace d'attaques par les forces du colonel Kadhafi, tout en excluant une force étrangère d'occupation sous quelque forme que ce soit dans n'importe quelle partie du territoire libyen. L'interdiction de tous les vols dans l'espace aérien de la Libye est établie et l'Onu prendra toutes les mesures nécessaires pour faire respecter cette interdiction. Pour assurer la stricte application de l'embargo sur les armes, des inspections sur le territoire libyen, y compris les ports et les aéroports ou en haute mer, seront organisées systématiquement. Tous les fonds, avoirs financiers et ressources économiques propriétés ou contrôlés directement ou indirectement par les autorités libyennes, gelés, seront dès que possible rendus accessibles au bénéfice du peuple libyen. Un panel de huit experts désignés par le secrétaire général de l'Onu suivra de près la mise en œuvre de toutes les mesures décidées par le Conseil de sécurité, en particulier les incidents de non-respect. Et voilà comment des tyrans qui répriment leur population au nom — entre autres — de la souveraineté nationale, bassinant à longueur de leur règne des menaces sur les atteintes à l'unité nationale, ouvrent leur pays à des ingérences étrangères.