Une session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, consacrée à la situation en Libye, s'est ouverte vendredi à Genève. Les quarante sept membres du Conseil des droits de l'homme ont été convoqués à l'initiative de l'Union européenne (UE), soutenue par de nombreux Etats membres, alors que la pression internationale se fait de plus en plus forte sur les autorités libyennes pour qu'elles cessent les violences contre les manifestants. Après une journée de débats, le Conseil des droits de l'homme doit se prononcer dans l'après-midi sur un projet de résolution condamnant les "violations majeures et systématiques" des droits de l'homme commises dans ce pays, dont des attaques armées visant des civils. Le document réclame en conséquence la suspension de la Libye du Conseil dont elle est membre depuis mai 2010. La Libye avait été alors élue à une large majorité, obtenant 155 voix dans un vote à bulletin secret des 192 membres de l'Assemblée générale de l'ONU. Le projet de résolution demande également qu'une commission d'enquête indépendante conduite par l'ONU se rende sur le terrain en Libye pour recenser ces violences qui pourraient être cataloguées comme "des crimes contre l'humanité". Le document exhorte enfin les autorités libyennes à "respecter la volonté du peuple et ses aspirations".