Si la production nationale se focalise essentiellement sur la fabrication des génériques, avec un taux de 80%, l'importation est, elle, tournée vers les molécules mères. Le 27e Salon national du médicament générique, qui se tient depuis mardi au Palais des expositions des Pins-Maritimes, est un espace de choix pour promouvoir davantage la politique de l'Etat, assise, depuis quelques années, sur la généralisation de l'usage du générique dans l'objectif de réduire considérablement la facture du médicament évaluée à plus de 1 454 millions d'euros par an (production nationale et importation). Si la production nationale se focalise essentiellement sur la fabrication des génériques, avec un taux de 80%, l'importation est, elle, tournée vers les molécules mères. Ce qui amène le générique à représenter quelque 50% des médicaments introduits sur le marché national, soit par le biais de l'importation ou de la production locale. Il faut reconnaître, qu'en la matière, le département de la Santé a réussi à atteindre, en peu d'années, ce seuil, alors que le générique ne constituait que 31,99% des importations et production en 2004. Dans la nomenclature actuelle, 1 956 produits sur 5 393 sont des princeps. Tout le reste, soit 70% des médicaments enregistrés sont des génériques. Afin de mieux porter la politique y afférente, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould-Abbès, a affirmé, lors de sa visite au salon Algénéric, que “la marge bénéficiaire du médicament générique est en train d'être revue par les services du ministère de la Santé pour une meilleure maîtrise des coûts de ce type de médicament”. Il a ajouté que la tutelle œuvre à mettre en place les mécanismes qu'il faut pour que “la production nationale du générique augmente graduellement jusqu'à atteindre les 70% des besoins nationaux d'ici l'année 2014”. Très optimiste, le membre du gouvernement a soutenu qu'il est possible de dépasser ses prévisions dès que de nouveaux laboratoires, à l'instar de la firme jordanienne Hikma, ou le groupe Sanofi-Aventis, qui ont bénéficié chacun d'une superficie de 6 000 m2 à la nouvelle ville de Sidi-Abdallah, entrent en production. En 2009, quelque 116 unités de production étaient opérationnelles en Algérie pour 131 importateurs, selon les chiffres rendus publics par la Société algérienne de pharmacie. Le ministre de la Santé a indiqué, enfin, qu'une campagne de sensibilisation et d'explication sur le médicament générique allait être lancée prochainement par son département en collaboration avec le Syndicat national algérien des pharmacies et officines (Snapo). Cette campagne sera destinée, en premier lieu, aux prescripteurs, aux pharmaciens, aux laboratoires et aux producteurs de médicaments génériques.