Peu de moyens pour la réalisation d'une œuvre, sous-titrée en français, qui s'annonce déjà à la hauteur pour prendre part à Cannes 2011. N'est-ce pas une prouesse pour des jeunes dans les moyens logistiques sont très limités ? Le film mérite bien un coup d'éclairage tant il est l'un des rares films africains à être sélectionné pour Cannes 2011, qui se tiendra en mai prochain en France. Ils sont jeunes, rêveurs, amoureux du film et de l'action. Leur force réside dans la volonté de faire aboutir leur film Rapt. Un court métrage d'action de 35 mn dont les faits se déroulent en Kabylie. Réalisé en 3D, il raconte l'histoire d'un jeune homme de 17 ans, fils d'un homme d'affaires de la région de Boghni, qui sera kidnappé à Tala Guilef, exactement au lieu dit Tinzar. Une importante somme d'argent sera demandée au père, deux milliards de centimes. L'intervention d'une brigade spéciale fera-t-elle échouer le plan des ravisseurs ? Un film inspiré de la réalité et de l'actualité du terrain en Kabylie, marquée par des rapts. Son montage en 3D nous donne la forme d'un film purement “américain”, impliquant des effets spéciaux, des hélicoptères en 3D, des courses-poursuites… L'auteur et réalisateur du film, Bellali Sofiane, s'est basé sur la manière de l'intervention de la brigade spéciale afin de donner de l'allure et de l'action, tournant en majorité à Boghni, Tikjda, Tala Guilef. Peu de moyens pour la réalisation d'une œuvre, sous-titrée en français, qui s'annonce déjà à la hauteur pour prendre part à Cannes 2011. N'est-ce pas une prouesse pour des jeunes dans le moyens logistiques sont très limités ? C'est pourquoi ils souhaitent une aide concrète pour faire aboutir Rapt, et aussi un rêve. Selon le producteur du film, Amezian Youcef, “nous avons entrepris une inscription via Internet pour participer au Festival de Cannes et une confirmation nous a été envoyée. Notre film est classé dans la catégorie court-métrage (short film corner). Toutefois, nous souhaitons une aide sous forme de prise en charge par les autorités concernées afin d'aller présenter ce film”. Rapt, réalisé après sept mois de tournage, a été présenté cette semaine, en compétition à l'Olivier d'or, au Festival du film amazigh à Azeffoun. Un espace, un point nodal pour les jeunes réalisateurs, avec des produits cinématographiques très intéressants, promettant un bon avenir au cinéma amazigh. Pour notre interlocuteur : “Ce festival nous a donné l'occasion de découvrir des connaisseurs et critiques en la matière, d'avoir plus d'idées sur le film amazigh en particulier et de côtoyer des représentants d'autres festivals internationaux, comme celui d'Agadir (Maroc) et du film magrébin de la Tunisie, qui ont reçu favorablement notre candidature pour une participation prochaine à ces deux événements.”