Les représentants du collectif autonome des médecins résidents algériens (Carma) ont tenu, hier, une réunion pour discuter des dernières modalités concernant les marches à suivre. Le service minimum fait partie des principales négociations du collectif. Le spectre de la grève illimitée plane de nouveau sur les centres hospitalo-universitaires du pays, et ce, dès la semaine prochaine. Jusqu'à hier, la date exacte du début de ce mouvement n'était pas encore arrêtée. Le collectif autonome des médecins résidents algériens (Carma), récemment créé, ne décolère pas. Le mouvement de protestation des résidents monte crescendo. Après avoir tenu deux sit-in dans 10 CHU du pays et paralysé les hôpitaux à deux reprises en observant une première grève de deux jours suivie d'une autre de trois jours, le collectif monte en puissance. Cette radicalisation du mouvement intervient suite au refus du ministère de la santé et de la réforme hospitalière à prendre en charge les revendications des résidents. “Le ministre de la santé déclare qu'une commission, à laquelle nous ne sommes pas conviés, est en train de travailler sur le régime indemnitaire, mais à ce jour, nous n'avons aucune réponse concernant notre principale revendication : le service civil”, a regretté le Dr Mohamed Sahnoun, délégué du collectif, contacté, hier par téléphone. Il a tenu à préciser que “le ministre assure nous avoir conviés à une rencontre. Comme nous n'avons reçu aucune invitation officielle, nous avons décliné l'invitation.” Les représentants du collectif ont tenu, hier, une réunion pour discuter des dernières modalités concernant les marches à suivre. Le service minimum fait partie des principales négociations du collectif. Car certains résidents refusent même d'assurer les gardes car ils se disent “blessés” par les propos du ministre de la santé qui a déclaré que “les résidents n'assurent que 0,5% des gardes”. L'autre préoccupation du Carma est le statut particulier. “Du moment que personne ne s'en préoccupe, nous avons décidé de prendre le dossier en charge. Nous sommes en train de préparer un dossier type pour le proposer à la tutelle”, a fait savoir notre interlocuteur. Il faut savoir que le collectif atteste son attachement quant à l'abrogation du service civil en faisant de ce point son cheval de bataille. Les résidents affirment qu'aucune discussion ne sera engagée avant la suppression du service civil.