Hier et au second jour de leur grève, les médecins résidents au niveau des différentes régions du pays ont été fidèles au mot d'ordre de grève, tout en assurant un service minimum et des gardes médicales. Ainsi, les médecins résidents d'Alger, comme ceux d'Oran et de Constantine, ont été au rendez-vous. Dans la wilaya d'Oran, les grévistes se sont de nouveau rassemblés au sein du CHUO, ceci, comme décidé vendredi dernier par leur collectif autonome afin d'amener les deux tutelles ministérielles, à savoir celles de la Santé et de l'Enseignement supérieur, à ouvrir des négociations pour la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Selon des grévistes, aucun signe n'est encore venu de la part de la tutelle, et la grève sera reprise la semaine prochaine, c'est-à-dire mardi et mercredi, et si au bout de la troisième semaine d'action cyclique aucune réponse favorable n'est donnée par la tutelle, les médecins résidents entameront une grève illimitée. Au plan du fonctionnement des services, il est à noter que le service minimum ainsi que les gardes médicales sont normalement assurés, alors que les consultations externes et même internes de certains cas ne nécessitant pas une urgence ne sont pas assurées durant cette grève. Normalement, les grévistes devraient reprendre leur mission aujourd'hui et souhaitent que les responsables prennent les mesures qui s'imposent afin d'éviter le pourrissement, une situation qui pénalisera les malades en cas de paralysie des services hospitaliers. Par ailleurs, à Constantine, les médecins résidents du CHUC ont de leur côté poursuivi, hier, leur débrayage de deux jours entamé mardi dernier, accompagné par l'organisation d'une marche à l'intérieur de l'hôpital. Selon le porte-parole du mouvement de protestation, Mouna H., la deuxième journée de l'arrêt de travail des médecins résidents a été marquée par cette marche intra muros au CHUC, en sus bien, évidemment, de la reconduction du piquet de grève. Dans le même cadre, il y a lieu de souligner que le fait nouveau de cette journée a concerné la distribution aux grévistes et même au public d'un nouveau préavis de grève pour les 21, 22 et 23 du mois de mars en cours, avec remise d'une copie à la direction de l'hôpital et autres parties concernées. Ce préavis de trois jours d'arrêt de travail fait suite, toujours selon notre interlocutrice, à «l'absence de réponse du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et aussi à l'absence de déclaration officielle du ministère de la Santé et de la Population», en ce qui concerne les revendications des médecins résidents. Pour ce qui touche le débrayage de cette seconde journée, l'adhésion des concernés est totale, affirme-t-elle. Ils portent tous un badge «médecins résidents en grève», viennent au piquet de grève pour signer le registre ouvert pour la circonstance et repartir pour assurer le service minimum», conclut la porte-parole des médecins résidents.