Abdelhak Benchikha et l'Equipe nationale de football se sont donné de l'air avec la précieuse victoire contre le Maroc. Menacé de limogeage dans le cas d'une défaite, le coach national s'est offert un sursis et surtout du temps pour tenter de remettre en place son plan visant à remettre les Verts sur les rails, au moment où l'EN sauvegarde ses chances intactes pour la qualification à la CAN 2012. C'était la principale préoccupation de l'heure et le plus important acquis de la soirée du 27 mars à Annaba. Désormais, les compteurs sont remis à zéro dans ce groupe D avec quatre équipes coleaders qui totalisent le même nombre de points. L'espoir est donc de nouveau permis. Cependant, avec le plus mauvais goal-average (-1) et surtout un calendrier désavantageux avec deux déplacements de suite au Maroc et en Tanzanie avant d'accueillir la République centrafricaine, il est clair que le plus dur est à venir. Les Algériens sont condamnés à ramener au moins trois points de leurs deux prochains voyages et vaincre lors du dernier match des éliminatoires pour espérer se qualifier. Il faut savoir, en effet, que les premiers de chaque groupe au nombre de 11 et les trois meilleurs deuxièmes seront qualifiés pour la CAN-2012 organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale. C'est-à-dire les 11 leaders auxquels il faut ajouter donc les trois deuxièmes et les deux pays organisateurs, à savoir Gabon et Guinée équatoriale, sachant que la phase finale de la CAN comprend 16 équipes. Du reste, si les éliminatoires devaient s'arrêter là, au terme de la phase aller, les Verts seraient éliminés en raison d'un goal-average défavorable qui les place en queue de classement. L'objectif immédiat est de tout faire pour ne pas permettre au Maroc de reprendre l'avantage lors de la prochaine confrontation face à l'Algérie, le 3 juin à Casablanca, car il faut savoir que les Marocains ont la chance de recevoir deux fois de suite l'Algérie et la Tanzanie. Une victoire contre les Algériens les mettraient du coup carrément sur orbite et il serait presque impossible dès lors à la bande à Benchikha de refaire son retard. Cependant, outre cette obligation de résultat, Benchikha doit se rendre à l'évidence que sur le plan de l'animation du jeu, il y a tout de même un très gros travail à faire. Même vainqueur et héroïque du Maroc qu'ils ont réussi à museler, les Verts sont toujours dépourvus d'un véritable projet de jeu. Un déficit organisationnel que Benchikha aura le temps de combler surtout avec cette confiance retrouvée et le retour de certains cadres indispensables à l'équipe, à l'image de Meghni, Ziani, Matmour et autres Bougherra et Halliche.