Quel objectif vise désormais l'Equipe nationale algérienne? C'est une question qu'il faut bien poser après la dernière sortie médiatique du président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Mohamed Raouraoua qui a déclaré, entre autres: «Ce n'est pas la fin du monde si on ne va pas à la CAN 2010!» Si cela était venu des fans de l'Equipe nationale, on aurait bien pensé que cette réaction est due au vu des deux derniers résultats de l'Algérie, un nul face à la Tanzanie (1-1) et une défaite à Bangui (2-0), et de la dernière place qu'occupe l'Algérie dans ce groupe D des éliminatoires de la CAN 2012. D'autant que selon les responsables de l'Equipe nationale, le climat dans lequel l'Equipe nationale a disputé ce match ont été pour beaucoup dans ce résultat négatif. Quant à l'ex-entraîneur de cette même Equipe nationale, Rabah Saâdane, ce dernier remarque, entre autres, qu'il «ne sait pas ce qui s'est passé durant le stage et avant le match contre la République centrafricaine au sein des Verts pour pouvoir livrer un commentaire objectif». Et c'est là, où repose toute l'énigme. Que s'est-il passé entre le dernier stage des Verts et le match contre la République centrafricaine au point où le président de la FAF décide enfin de changer d'objectif aux Verts? Certains de nos confrères de la presse nationale ont rapporté qu'il y aurait dispute entre les joueurs Halliche, d'une part, et Lacen d'autre part, et le coach national Abdelhak Benchikha. D'autres citent également le cas de Boudebouz qui aurait été forcé de venir à Alger avant de repartir car ne pouvant prendre part à ce match pour blessure. On avait même évoqué un «complot» de certains joueurs professionnels contre Benchikha, on a également fait sortir certaines réticences de certains pros contre le retour de Lemmouchia. Et enfin, d'autres confrères rapportent que les deux adjoints de Saâdane auraient été marginalisés par Abdelhak Benchikha ce qui fait que l'un d'eux, entre autre, M.Djelloul, a décidé de démissionner juste après la défaite des Verts à Bangui. Et puis, bien évidemment, d'ici à penser que d'autres choses se sont passées, le pas pourrait bien être facilement franchi. Cet état de fait montre que quelque chose ne va pas au sein de l'Equipe nationale et de son entourage. Ceci, bien entendu, sans oublier, effectivement, la pression effectuée par les supporters centrafricains ainsi que les conditions climatiques et d'hébergement des Verts à Bangui. Mais de là à sortir avec cette déclaration fracassante: «Ce n'est pas la fin du monde si on ne va pas à la CAN 2012», cela contredit toutes les premières déclarations y compris celle du président de la FAF lui-même juste après la défaite. Apparemment, M.Raouraoua étant l'homme le plus renseigné et surtout le mieux informé sur ce qui se passe dans, et autour de l'équipe nationale, cette déclaration n'est forcement pas fortuite. C'est à se demander si le président de la FAF n'est pas d'ores et déjà en train de préparer les fans des Verts à une élimination prématurée lui qui avait déclaré à chaud à l'issue du match RCA-Algérie: «Il nous reste 12 points à jouer et on va faire le maximum pour en empocher le plus grand nombre possible pour nous qualifier». Et puis deux autres questions plus importantes pour M.Raouraoua: si l'objectif des Verts n'est plus de se qualifier à la CAN 2012, quel serait donc le nouveau? Ensuite, avec quel staff technique? En tous les cas, même si les Verts ont compromis leurs chances, celles-ci demeurent toujours intactes sur le plan des probabilités et tant qu'il y a cet infime espoir de se qualifier, on fait bien confiance aux joueurs de l'Equipe nationale pour sortir le grand jeu et revenir dans la course à la qualification qui reste, certes, difficile, mais pas impossible. Ils l'ont déjà prouvé plusieurs fois et le comble c'est que Raouraoua le sait très bien...