Un accord salarial a été conclu, hier, entre la direction générale de Sonatrach et le partenaire social. Cet accord, dont nous détenons une copie, prévoit d'étendre l'indemnité compensatoire IZCV (indemnité de zone et de conditions de vie) aux travailleurs qui font valoir leurs droits à la retraite anticipée. Les employés, âgés au moins de 50 ans et justifiant d'un minimum de 20 années de travail, bénéficieront, eux aussi, de cette indemnité. Celle-ci n'a été étendue qu'aux travailleurs ayant exercé 32 années de services et sans limite d'âge. Avec cette nouvelle décision, la direction générale vient de répondre à l'une des principales revendications des travailleurs de Hassi-R'mel et qui a constitué, ces derniers jours, un point de discorde entre les travailleurs de Hassi-R'mel et la direction de l'entreprise. Autre décision contenue dans l'accord salarial concerne les indemnités du travail posté, l'indemnité de nuisance et l'IZCV. Celles-ci seront augmentées selon un même taux, souligne le document de Sonatrach qui, cependant, ne donne pas de précision sur le taux. Mais, selon nos informations, ces primes seront presque doublées. Le troisième point de l'accord prévoit l'augmentation de l'indemnité de salaire unique, appelée couramment prime de la femme au foyer fixée désormais à 1 500 DA, alors qu'elle était de 500 DA. Le quatrième point contenu dans cet accord salarial concerne l'allocation de fin de carrière qui sera, selon le document, calculée sur le nouveau salaire de base augmenté de l'IAG (Indemnité ancienneté de groupe), c'est-à-dire l'indemnité d'expérience professionnelle. Le document précise que “cet accord sera soumis à l'approbation au conseil d'administration de Sonatrach qui doit se réunir dans les prochains jours”. Et d'ajouter : “Ces indemnités seront versées sur la paie du mois d'avril 2011.” Le document conclut : “Les autres questions, indemnités et primes, telles que la prime de nourriture, etc., feront l'objet d'accords ultérieurs.” Cet accord n'a pas convaincu les travailleurs de Hassi-R'mel qui observent une grève de la faim depuis mardi. Ces derniers ont réagi, hier, dans l'après-midi, à travers un communiqué jugeant “cet accord salarial d'opaque qui met en ébullition l'ensemble des travailleurs”. Le communiqué s'est voulu menaçant, puisque pour la première fois, les travailleurs évoquent de recourir à “d'autres moyens” pour se faire entendre. Autrement dit, ils menacent d'observer une grève générale. M. T.