Les travailleurs de Hassi R'mel du groupe Sonatrach rejettent l'accord salarial proposé mardi soir par la direction générale. Hier, l'appel à la grève de la faim a été largement suivi par les protestataires. Cinq agents ont été évacués au centre médico-social de l'entreprise et mis sous perfusion. C'est ce qu'a indiqué un communiqué du collectif de Hassi-R'Mel parvenu hier à notre rédaction. Selon le représentant des travailleurs, le bulletin d'information (info-express) sur l'accord salarial qui a été diffusé hier a mis en ébullition l'ensemble des travailleurs «de par son opacité et le mépris affiché vis-à-vis des travailleurs». L'accord en question prévoit des augmentations de l'indemnité de travail posté, de nuisance et l'indemnité de zone et de conditions de vie (IZCV), selon un même taux. L'allocation de fin de carrière sera, quant à elle, calculée sur le nouveau salaire de base augmenté de l'IAG. L'indemnité de salaire unique passera également à 1500 DA. Quant à l'indemnité compensatoire/IZCV, celle-ci est étendue au personnel qui fait valoir des droits de retraite anticipée. Ces décisions seront appliquées une fois que le conseil d'administration de Sonatrach donnera son approbation, prochainement. Le versement de ces indemnités s'effectuera sur la paie du mois d'avril. S'agissant des autres revendications, elles feront l'objet d'accords ultérieurs. Les travailleurs de Hassi R'mel ne crient pas victoire, car l'accord salarial en question est «plus confus que le premier message du 7 mars dernier». Selon M. Arhab, la détermination des travailleurs est de mise. «Ils ne renonceront jamais à leurs droits légitimes. Même s'ils ne sont pas recouvrés par les moyens légaux et pacifiques, alors ils les obtiendront par d'autres moyens, choix qui leur aura été imposé par la gestion désastreuse de ce dossier par la direction générale», nous a-t-il indiqué hier «offusqué et outré» par la réponse du PDG, Nordine Cherouati. Les travailleurs maintiennent leur revendication de revoir «une hausse de l'indemnité (IZCV) qui ne saura en aucun cas être inférieure à 91% avec un effet rétroactif à compter de juillet 2008, et des augmentations très conséquentes des indemnités de nuisance et d'indemnité de travail posté». Les travailleurs demandent également «un échéancier officiel quant à la finalisation des autres revendications contenues dans la plate-forme de 15 points restés en suspens».