Peut-on, dans un pays comme l'Algérie, aborder le problème de la douleur ? C'est à cette question épineuse qu'ont tenté de répondre les spécialistes qui sont intervenus lors de la demi-journée de formation, consacrée à ce sujet organisée par les laboratoires Biopharm et Human Health Information (HHI), jeudi dernier, à l'hôtel El-Aurassi. Longtemps considéré comme un symptôme, la douleur est de plus en plus perçue tel un mal qu'il faut soulager et tous les moyens, y compris ceux réprouvés dans un passé récent, sont utilisés pour en venir à bout. Les tabous sont ainsi tombés et le recours aux dérivés de l'opium ou de la morphine sont de plus en plus utilisés pour le traitement des douleurs chroniques, notamment en cancérologie. “Les réticences n'ont pas lieu d'être car, nous n'avons pas constaté d'accoutumance après des traitements avec ce genre d'antalgiques”, déclare le Dr Esteve de l'Institut Marie-Curie à Paris. Le service d'oncologie médicale au CPMC d'Alger a ouvert un centre antidouleur en 1999. 689 malades sont déjà passés par cette structure dont les résultats sont plus qu'encourageants. Le travail conjugué d'équipes multidisciplinaires permet de “quantifier” la douleur avant d'arrêter la meilleure solution thérapeutique. Justement, les médecins exerçant dans cette unité regrettent l'absence, en Algérie, de dérivés morphiniques à effet immédiat qui sont d'un grand apport pour évaluer le stade de la douleur. Tous les praticiens qui ont assisté à cette manifestation ont mis l'accent sur l'importance de la prise en charge de la douleur. “Il est inadmissible d'accepter la douleur lorsque nous avons les moyens de l'éradiquer ou de la soulager”, affirme un intervenant. Bien entendu, ce volet de la médecine ne doit pas être considéré comme une “option” dans toute thérapie, mais comme un confort auquel a droit tout malade car, cela multiplie ses chances de guérison. Le traitement de la douleur n'est pas l'apanage de la concérologie uniquement, mais concerne toutes les autres spécialités. S. I. Signature d'une convention-cadre avec l'UGTA 11 550 logements pour les salariés Une convention-cadre pour la réalisation d'un programme de 11 550 logements au profit des salariés a été signée, hier à Alger, entre le ministère de l'Habitat, la Centrale syndicale et le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (fnpos), en marge d'une réunion d'évaluation du secteur de l'habitat. La réalisation de ce programme, qui durera 18 mois, sera financée par une aide de l'Etat, une aide du fnpos, d'un apport personnel de 20 % (10 % sera versé au début des travaux et l'autre à la fin) ainsi qu'un crédit sans intérêt par le fnpos ou un crédit commercial (Banques/cnep). Plusieurs wilayas bénéficieront de ce programme, notamment Alger avec 1 500 logements, Oran (550 unités), Annaba, Boumerdès, Tizi Ouzou et Tipaza (300 chacune), Béjaïa, Médéa et Ouargla (200 chacune). Selon le ministre de l'Habitat, le mètre carré pour ces logements est de 18 000 DA, soit un prix de 1, 260 million de DA pour un F3 et 1,440 million de DA pour un F4. M. Sidi Saïd a souligné que ce projet est “une opération utile. Même si elle ne constitue qu'une goutte dans un océan, elle apporte de l'oxygène”. Un programme de 4 500 logements a été déjà réalisé par le Fonds et attend la distribution, rappelle-t-on.