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Le Sahel au bord de l'explosion
Drogue, armes, terrorisme, immigration clandestine et risque de pandémies
Publié dans Liberté le 05 - 04 - 2011

Rien ne va plus au Sahel. Autrefois couloir de la nébuleuse Al-Qaïda et plaque tournante de la contrebande, cette région est devenue, l'espace des révolutions et d'une guerre sans nom en Libye, un terrain miné.
Un nouvel Afghanistan, pour les uns, un nouvel Irak, pour les autres. Miné par la drogue et la cocaïne. Miné par des immigrés clandestins qui infiltrent les camps des réfugiés au nom des populations qui s'exilent pour fuir le massacre d'un guide en furie et miné par les armes. Et ce n'est pas tout. Le risque de pandémies n'est pas à écarter dès que les grandes chaleurs pointent et les mesures sanitaires sont actuellement insuffisantes pour faire face aux flux des populations et des ressortissants étrangers qui transitent par la frontière algéro-libyenne. à commencer par la drogue, les narcotrafiquants ont perdu beaucoup de terrain en Libye. D'où le recours à d'autres moyens et d'autres voies pour convoyer le kif traité vers l'Europe et le Moyen-Orient. Des moyens, les barons de la drogue usent davantage de technologies de géolocalisation, comme les GPS et les téléphones cellulaires de pointe. Munis d'armes de guerre, ils tentent, vainement, de transgresser les frontières de Tamanrasset, de Béchar, de Tindouf ou encore d'Adrar. Voire jusqu'aux limites d'Illizi. Le schéma a changé et les saisies opérées récemment par les services de sécurité témoignent des risques qu'ils encourent pour acheminer leurs marchandises vers leurs destinations respectives. Du coup, on assiste à une véritable “crise de stupéfiants” au vu du forcing que les barons marocains voudraient accomplir au détriment d'une sécurité fragilisée dans la poudrière du Sahel. Pour preuve, plus de trois tonnes de drogue ont été saisies le mois de mars dernier à Batna, une localité qui ne connaissait guère de telles opérations musclées et osées par les narcotrafiquants. Le risque devient alors majeur, puisque même l'héroïne et la cocaïne devaient transiter par l'Algérie, selon la logique des instigateurs du rif marocain qui perdent des marchés importants. Car, au-delà des manœuvres militaires de la coalition, le marché libyen des stupéfiants est aussi important pour les trafiquants marocains. Autre saisie qui témoigne de cette offensive, celle de Hassi Zeghdou, où les forces de l'ordre ont réussi à intercepter un convoi armé et des véhicules bourrés de quatre tonnes de kif traité. La moisson du rif marocain étant fructueuse, le marché de la drogue prend de l'ampleur à la faveur des révolutions et des guerres, mais bute sur des frontières sous haute surveillance. Autrement dit, plus l'approvisionnement est important, plus le risque devient majeur et les narcotrafiquants triment pour écouler leurs marchandises. Viennent ensuite les armes. Et là, c'est le bon ménage ! Les groupes terroristes semblent marquer “une période d'hibernation” pour voir plus clair, pendant que d'autres phalanges sont en “période d'incubation”, non sans profiter de cette aubaine sécuritaire qui prévaut en Libye et aux frontières avec l'Algérie et la Tunisie. Autre problématique sérieusement appréhendée par la communauté humanitaire internationale, mais aussi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les mesures sanitaires au niveau des campus de réfugiés. Sachant que ces camps sont devenus un point de chute pour des dizaines de milliers de ressortissants, issus de différentes nationalités, en sus des immigrés clandestins, les pays d'accueil, comme la Tunisie et l'Algérie, auront du mal à canaliser les épidémies. Pire, à prendre en charge les besoins sanitaires des femmes et des enfants dans ce bourbier où les infections, aux souches indéterminées et propres au Sahel et autres pays d'Afrique en ébullition, font fureur. à l'approche des grandes chaleurs, les pays concernés et l'OMS doivent anticiper, à défaut, assurer “un minimum sanitaire” pour éviter des pandémies. Face à un Sahel au bord de l'explosion, l'alerte est déjà donnée. Mais faudra-t-il aussi penser à mettre à l'abri ses milliers d'expatriés qui risquent d'envahir les frontières et les camps d'accueil. Ces données et bien d'autres, notamment en temps de guerre et de révolutions, doivent être prises en considération. Car, en plus de la Libye, ce sont des milliers de réfugiés, d'une dizaine de pays arabes et africains, qui fuient les guerres et vivent un drame humanitaire…
FARID BELGACEM


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