La commission de wilaya des redresseurs du Front de libération nationale s'est réunie, en début de semaine, en présence des représentants des redresseurs des diverses kasmas. Cette rencontre d'évaluation de l'activité de redressement menée à la base a permis aussi de voir la méthode avec laquelle a été organisée l'assemblée générale de la mouhafada d'Oum El-Bouaghi, en dépit d'un retard de plus de 5 heures durant lesquelles les opposants (militants issus des kasmas d'Oum El-Bouaghi, F'kirina, Ksar S'bahi, Aïn Fakroun, Aïn Zitoun, Aïn M'lila, Aïn Babouche, Meskiana, Souk Naâmane... ) ont dénoncé l'illégalité de certaines kasmas. Dans le même sillage, les redresseurs considèrent, selon Me Zibha Zidane, coordinateur de la commission de wilaya des redresseurs du FLN et membre de la commission juridique centrale des opposants chargé de l'assainissement financier du parti, que le bureau de la mouhafada a été reconduit et non élu, puisque regroupant des membres ayant dépassé 25 ans de présence au sein de cette structure. Les participants à la rencontre ont décidé à l'unanimité de participer avec des militants à l'éventuel sit-in qui devait avoir lieu devant le siège du parti à Alger, tout en mettant en exergue l'ouverture de l'adhésion aux jeunes universitaires et aux femmes intellectuelles. Me Zibha fait aussi part de pas moins de 22 kasmas structurées parallèlement dont d‘importantes kasma ont rallié le mouvement des opposants après l'élection du bureau de la mouhafada. L'agenda des opposants comporte l'installation éventuelle d'une mouhafada parallèle, selon l'avocat. “Nous ne sommes pas un parti parallèle, mais des opposants à la ligne politique de la direction actuelle. L'objectif demeure le redressement du FLN qui a été dévié des principes issus de l'appel du 1er Novembre. Un appel est lancé en direction de tous les militants, victimes de la marginalisation et l'exclusion, de rejoindre le mouvement pour assainir les rangs du FLN et le restructurer démocratiquement”, nous a affirmé notre interlocuteur. K. MESSAAD