Dans une plate-forme adressée au ministre de la Jeunesse et des Sports, pas moins de 160 éducateurs de la jeunesse et des sports des wilayas de Sétif, Msila et Bordj Bou-Arréridj, actuellement en stage d'intégration dicté par l'arrêté interministériel du 22 juillet 2010 publié au Journal officiel 66 du 3 novembre de l'année passée, montent au créneau pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'injustice et d'aberration concrétisées par le nouveau statut et l'arrêté ministériel. Selon les signataires, il est impératif de revoir les conditions de leur intégration. “Après avoir pris connaissance de la régularisation des cadres ayant le même profil dans d'autres secteurs, il ressort que notre intégration au grade d'éducateurs filière jeunesse et sports est sujette à un certain nombre d'interrogations qui confirment de jour en jour notre conviction que l'arrêté ministériel en question a été pour nous une sanction purement et simplement au regard de ce qui se passe pour les fonctionnaires du même grade dans les autres secteurs”, lit-on. Les cadres du sport motivent leur revendication par le fait, entre autres, qu'avec la formation qu'ils sont en train de faire, ils seront désormais du niveau bac+4. Le collectif demande à la tutelle de procéder à la classification des éducateurs de la jeunesse et des sports dans la catégorie 10 avec possibilité d'accéder à la 11 avec une formation. Quant aux éducateurs principaux de la jeunesse, ces derniers suggèrent leur classification à la catégorie 11 puis à la 12 avec formation, et ce à l'instar des cadres des autres secteurs ayant le même profil. Les signataires de la lettre adressée au premier responsable du secteur demandent, par ailleurs, l'allégement du nombre de regroupements et l'alignement du cycle de formation conformément à l'année universitaire, la suppression du travail de recherche exigé pour la fin du stage, ainsi que l'intégration de l'ensemble des cadres proches de la retraite sans passer par la formation. Les cadres qui n'ont pas brandi la menace de recourir à des opérations de protestation ont demandé au ministre d'assainir la situation des éducateurs dans des délais raisonnables. Faouzi SENOUSSAOUI