Outre la représentation de la pièce El Miziria à la mode, un vibrant hommage a été rendu à Abdelkader Hamdad, dit Cherradi. Le Festival régional du théâtre professionnel, qui a entamé sa cinquième édition, s'est ouvert, jeudi dernier en début de soirée, au Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, en présence du nouveau directeur de la culture, des élus de l'APC, de nombreux invités et d'un public nombreux et toujours aussi fidèle. D'emblée et avant même l'allocution d'ouverture, le commissaire du festival et directeur du TRSBA, Hassan Assous, a tenu à rendre un vibrant hommage à Abdelkader Hamdad dit Cherradi, fondateur de la troupe théâtrale Les travailleurs du théâtre, devenue par la suite Masrah Echaâbi, la troupe de danse folklorique Beni Ameur durant les années soixante-dix et l'association socioculturelle et touristique Nedjma de l'UNJA. Présent dans la salle, Cherradi a été très ému, lorsqu'il a reçu une aide des mains du commissaire du festival, et ce au milieu des ovations chargées d'enthousiasme et pleines de gratitude. L'hommage vient à point nommé, d'autant que Cherradi est gravement malade. Invité à monter sur scène, il n'a pas caché sa joie de participer à ces moments agréables et à remercier les organisateurs pour cette considération. Après ce moment riche en émotions, place à la présentation des membres du jury, composé cette année de Salim Souhali, Dine El-Hanani Djahid, Ali Nacer, Ahcène Boubria et Mohamed Habib. Le clou de cette ouverture du festival a été sans conteste l'hommage et la remise de prix à ceux qui ont collaboré à la production et au développement du théâtre de manière générale. Pour cela, il y a lieu de signaler la manière magistrale du comédien et animateur Abdelkader Djeriou qui, accompagné du saxophoniste Abderrahmane Dandane et du peintre Noureddine Draou, a su retenir l'attention des spectateurs lors de la présentation des honorés, notamment le comédien Hadj Kandsi, le scénographe Abderrahmane Zaaboubi, le photographe Ali Hafiad et le grand Sid Ahmed Aggoumi. La scène a été cédée, ensuite, aux comédiens de la coopérative culturelle du théâtre et vidéo Aït Melak d'Alger à qui est revenu l'honneur d'inaugurer ce festival par une représentation intitulée Misère à la mode, une pièce de Sid Ali Bouchafaâ, mise en scène par Djamel Guermi et interprétée par Mourad Khan, Louisa Nahar et Djaâfar Mechernan. Le thème abordé dans cette production est l'espoir et la volonté. C'est l'histoire d'une personne qui veut créer son propre parti pour arriver au Parlement. Elle se lance dans une dure opération de collecte des voix, mais à chaque fois qu'elle fait le compte, il constate qu'il lui en manque encore beaucoup. Un jour, alors qu'elle s'était trompée dans le comptage des voix rassemblées, elle rencontre une fille vagabonde dans un jardin public. Commence alors un affrontement entre les deux pour le même but, à savoir “l'intérêt général”. C'est une belle pièce, qui a fait l'objet d'une tournée à l'Est et au Centre du pays, notamment à Bordj Bou-Arréridj, Khenchela, M'sila, Alger, Jijel, Oum El-Bouaghi, Guelma, Batna et Alger. Ce spectacle a été suivi, vendredi, par la programmation de deux autres représentations, à savoir Er Rihla 02, de la coopérative Kanki de Mostaganem, et El Hob fih khodaâ, El Arbi Meflah, de la coopérative artistique pour le théâtre et le chant d'Oran. La compétition est lancée et le premier prix participera à la compétition FNTP d'Alger, quant au deuxième et au troisième prix, ils prendront part au FNTP, mais hors compétition. Nous y reviendrons. A. BOUSMAHA