Passé professionnel comme 31 autres clubs dans les championnats de Ligue 1 et Ligue 2, le club fanion de la ville des Roses reste toujours attaché aux collectivités locales, malgré son nouveau statut, à savoir une société sportive commerciale par actions. En effet, les dirigeants de la SSPA/USM Blida, qui attendent comme leurs homologues des autres clubs professionnels les subventions ou plutôt les aides de l'Etat dans le cadre du lancement du professionnalisme, comme cela a été édicté par les décisions du conseil interministériel d'avril 2010, se contentent des aides versées par le fonds de wilaya mais aussi par l'APC au CSA, à savoir la section amateur du club. On a appris, par le biais d'un dirigeant de la formation phare de la Mitidja, que le club a reçu depuis le début de la saison en cours quelque deux milliards de centimes (soit le cinquième du budget du club) de la part de la wilaya et de la commune de Blida, et que la majorité de cet argent a été utilisé par le club de football, même si dans la loi, cette subvention ne concernait que la section amateur du club vu que la SSPA n'a pas le droit à une subvention de l'Etat en attendant le déblocage de la situation par le ministère de la Jeunesse et des Sports, et cela après la création du Fonds d'aide aux clubs professionnels que les 32 clubs attendent avec impatience, surtout en vue du développement du professionnalisme la saison prochaine, après une première année de transition. Par ailleurs, les responsables du club blidéen attendent toujours l'attribution par la direction des Domaines, dans la wilaya de Blida, d'une assiette de terrain pour la construction du centre de formation du club, comme stipulé dans le cahier des charges du professionnalisme. Ajoutez à cela les autres avantages promis, à savoir la prise en charge des entraîneurs de jeunes catégories, tout comme les bus, ou encore les voyages à bord des avions d'Air Algérie avec une réduction de 50%. “Nous nous sommes lancés dans le professionnalisme, mais huit mois après, rien de concret n'a été fait”, dit un dirigeant et actionnaire du club fanion de la ville des Roses. La situation perdure chez les Blidéens, mais aussi les autres clubs professionnels en attendant des jours meilleurs. Pour compenser ce handicap financier, le club blidéen compte sur l'argent de ses actionnaires mais aussi la transaction record du Tchadien Ezetchiel, transféré au Club Africain de Tunis pour plus de quatre milliards de centimes. Sans oublier également que la masse salariale des joueurs blidéens n'est pas trop forte au vu de leur statut, à savoir plus de 80% de ces joueurs jouent pour la première année en Ligue 1. S. A. M.