Les grèves cycliques lancées par les travailleurs de plusieurs secteurs d'activité reprendront leur cours à partir du début de la semaine prochaine. Les hospitalo-universitaires, les travailleurs de la Fonction publique et les psychologues, qui avaient observé une courte trêve, notamment durant la campagne électorale, vont renouer avec la contestation et enfourcher à nouveau leur cheval de bataille pour tenter de voir leurs principales revendications satisfaites : amélioration du pouvoir d'achat, promulgation des statuts, et surtout mettre un terme à la précarité de l'emploi, car ces contestataires veulent du concret et rien d'autre. Pour ce qui est du secteur de la santé, les professeurs, docents et maîtres-assistants campent sur leurs positions. Mais selon le Dr Nacer Djidjeli, secrétaire général du Syndicat des professeurs en médecine, "nous ne sommes pas concernés par les grèves cycliques, mais nous prendrons notre décision à l'issue de la conférence que nous organisons ce samedi." De leur côté, les maîtres-assistants poursuivent leur protestation dans le secteur de l'enseignement supérieur en boycottant la tenue des examens des étudiants en sciences médicales, tout en assurant leurs cours normalement. Toutefois, selon nos sources, les hospitalo-universitaires envisagent de revenir à la charge avec la reprise d'une grève cyclique de trois jours à compter du samedi 25 avril. Cette situation qui perdure a plongé le secteur sanitaire dans une paralysie d'autant plus contraignante qu'elle peut compromettre l'année universitaire et le cursus de centaines d'étudiants. Quant aux psychologues qui ont observé une trêve d'une semaine après un mouvement de protestation qui a vu une adhésion massive (91%), ils comptent relancer une autre grève en début de semaine prochaine, comme l'a fait savoir M. Keddad, secrétaire général du syndicat des psychologues : "Nous reprendrons notre action en début de semaine. Lors de la réunion du bureau national aujourd'hui, nous examinerons les propositions concernant les mesures d'accompagnement à notre mouvement. Nous comptons tenir des rassemblements, en plus de la grève, pour faire entendre nos revendications." Pour rappel, les psychologues demandent à être classés dans la catégorie 13 au lieu de la 12 comme décidé par la Fonction publique. Les enseignants contractuels s'y mettent aussi Les enseignants contractuels qui avaient organisé au cours de cette semaine un sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale à Alger ne sont pas près de baisser les bras, et demeurent déterminés plus que jamais à se faire entendre par la tutelle. Ils ne cachent pas leur désarroi face à la décision du ministère de l'Education annulant le concours de recrutement programmé pour le mois de mai prochain, concours considéré comme leur dernière chance de décrocher un poste permanent.