Le groupe a seulement en l'espace d'une vingtaine d'années réussi à inscrire son nom parmi les entreprises les plus performantes en Algérie, en devenant l'un des leaders dans son secteur, la semoulerie. Depuis, il a investi d'autres créneaux avec succès. Son parcours mérite bien un regard car il sert d'exemple. La société a été fondée en 1990 en tant que petite société familiale dans le domaine de la minoterie et semoulerie où elle a fait office de pionnier en sa qualité de première société privée dans cette filière d'activité en Algérie. D'une dimension familiale moderne à sa création, la société SIM a connu dès ses premières années d'activité une croissance active et soutenue pour s'ériger actuellement en un groupe industriel commercial et financier d'une envergure nationale largement consacrée. Outre l'existence et le développement de sa première filiale dans l'agroalimentaire, le groupe SIM-SPA a élargi ses activités vers d'autres créneaux par la création actuelle ou en cours de plusieurs filiales dans les domaines, notamment, des eaux minérales, de la conserverie, de la santé, de la promotion immobilière et de trading de céréales.Pour l'ensemble du groupe, l'investissement existant est évalué à 200 millions d'euros tandis que les investissements en cours d'engagement sont de 40 millions d'euros. De 1996 à 2009, le capital social entièrement versé est passé de 90 000 euros à 55 millions d'euros. La maison mère : pionnière et l'un des leaders de la farine et la semoulerie Les responsables du groupe aiment d'abord parler du Complexe agroalimentaire Aïn Romna, installé dans les hauteurs de Mouzaïa car c'est de là que tout est parti. Aujourd'hui, c'est un méga-complexe qui dispose des capacités de production suivantes : semoulerie, farine (3 000 tonnes /Jour), pâtes alimentaires (500 tonnes /Jour), couscous (155 tonnes/Jour), aliment de bétail (600 tonnes/Jour) Elles font de lui l'un des premiers producteurs de semoulerie et pâtes alimentaires en Algérie sur les 250 semouleries privées que comptent l'Algérie. Cette place, il l'a acquise grâce à la mise en place d'une longue chaîne d'unités de production aussi variées que complètes en recourant à la technologie de pointe. “Dire qu'on n'est parti à zéro est complètement faux. Avant de démarrer et d'investir dans ce créneau nous avions une vue sur le secteur et ses exigences en étant du domaine depuis longue date. C'est pour cela que nous avions recouru à la technologie de pointe en ciblant les branches les plus porteuses pour répondre aux exigences du marché et de la concurrence. C'est ainsi que nous avons monté le complexe qui dispose de : cinq semouleries, trois minoteries, cinq unités pâtes courtes, cinq unités pâtes longues, cinq unités couscous, une unité d'aliments de bétail et, enfin, un ensemble de silos de stockage de 85 000t”, a indiqué son P-DG, M. Ezzraimi.La mise en marche de cet arsenal exige un investissement humain conséquent aussi bien dans le recrutement que dans la formation et le recyclage permanent dans tous les domaines de la gestion. L'investissement humain “Pour nous, l'élément humain est capital. Nous ne négligeons rien. C'est peut-être ce qui fait notre clé de réussite”, nous dit le patron du groupe SIM, Hadj TaIeb Ezzraimi Abdelkader. Le groupe emploie un effectif de plus de 2 000 employés dont 160 cadres maîtres et 440 agents de maîtrise. Six filiales et 4 200 emplois Le groupe SIM n'est pas resté cloisonné au seul secteur de l'agroalimentaire, mais a travaillé pour s'ouvrir sur des créneaux très variés touchant plusieurs domaines dont les eaux minérales, les eaux gazeuses et les boissons, la conserverie, la promotion immobilière, la santé, l'enseignement et les activités liées aux activités des céréales dont le stockage. En plus de la filiale agroalimentaire, le groupe SIM, qui emploie 4 200 personnes, comprend cinq filiales. Le groupe SIM a racheté les unités eaux minérales naturelles gazeuses de Mouzaïa et Ben-Haroun dans le cadre du programme de privatisation. Il a acquis en 2007 dans le cadre des privatisations, l'unité publique ENAJUC de Blida pour la production de la tomate concentrée, des sauces préparées, des confitures et du concentré de jus. Ces deux filiales, qui ont été montées à la suite de rachats d'unités dans le cadre de la privatisation, sont un exemple de réussite dans non seulement le sauvetage de ces unités, mais aussi pour leur modernisation et leur relance. Non seulement, elles ont maintenu leurs effectifs initiaux, mais ont été renforcées tant au plan des chiffres et de la qualité en les faisant bénéficier de programmes d'investissement pour leur agrandissement et modernisation. Dans le domaine de la promotion immobilière, il a fondé la filiale PROMOSIM-SPA qui compte à son actif, notamment, la construction du grand complexe multifonctionnel à Blida de 62 000 m2 couverts, comprenant un centre commercial, des logements haut standing, une école, un complexe sportif dont une piscine semi-olympique et un grand parking. Installé en plein centre de Blida, ce complexe multifonctionnel crée une animation particulière dans la ville des roses. Il renferme aussi un grand institut de management international dispensant des cours de haut niveau. Il y a aussi la filiale santé qui gère la clinique médico–chirurgicale Amina de Chiffa d'une capacité de 82 lits. Installée dans un carrefour stratégique, cette clinique est également dotée d'équipements des plus modernes et d'un personnel des plus qualifiés. La filiale enseignement avec l'école Baya et son extension importante en se projetant de devenir un grand établissement pour tous les cycles. Le Groupe a enfin monté une filiale stratégique pour renforcer les activités agroalimentaires en investissant dans le stockage de blé. Elle dispose de silos de 120 000 tonnes à Aïn Defla et à Es-Senia sur 40 000 m2 déjà acquis sur les deux sites, en plus de silos portuaires de 10 000 tonnes à Ténès et silos existant de 85 000 tonnes. L'énergie solaire : une cible du groupe SIM Le groupe, en plus de ses six filiales, dispose de participations dans trois entreprises, la première dans la production de l'énergie solaire avec deux partenaires publics nationaux et les deux autres avec des partenaires italien et français dans la construction de matériels et d'équipements destinés à l'agroalimentaire et l'aliment de bétail. Il s'agit de New Energie Algéria : NEAL- SPA, société créée en juillet 2002 pour la production de l'énergie nouvelle et renouvelable avec le concours majoritaire de la Sonatrach et la Sonelgaz ; NEAL a réceptionné en 2010 son 1er complexe qui est une centrale hybride gaz-solaire à Hassi R'mel, dans le sud, d'une capacité de 150 MW. Deux autres projets sont en cours de lancement et concernent une centrale éolienne de 50 MW à Tindouf ainsi qu'une centrale thermo-solaire de 100 MW à El-Meghaïr (Biskra). La deuxième société est la SARL OCRIM – ALGERIE. Il s'agit de la Société mixte algéro-Italienne créée en 1997 pour la prestation et la commercialisation d'équipement et pièces de rechange destinées à l'industrie de la minoterie semoulerie et des pâtes alimentaires. Enfin, il y a le partenariat en 2011 d'une unité d'aliment de bétail de 40T/H à Aïn-Defla entre le groupe SIM et la société SANDERS - France. En termes de données financières, le Groupe a enregistré une évolution rapide passant de 3,8 millions d'euros en 1994 à 203 millions d'euros en 2009. Cela s'est traduit par une embellie financière en engageant un investissement de l'ordre de 40 millions d'euros durant la période 2005-2009, en portant le patrimoine existant à 200 millions d'euros et augmentant le capital social à 55 millions contre seulement 6 en 1996.