Des centaines de travailleurs de Sonelgaz de la distribution de la wilaya de Boumerdès ont observé, hier, une journée de protestation pour exiger des augmentations de salaires et pour dénoncer leur fédération syndicale à qui ils reprochent sa non-représentativité. Ce débrayage a été suivi massivement par les travailleurs des autres localités de la wilaya telles que Bordj Menaïel, Issers, Boudouaou, Dellys et Khemis El-Khechna. Les contestataires exigent la revalorisation des salaires, l'amélioration des moyens de travail, la décentralisation des œuvres sociales, la revalorisation du régime indemnitaire et l'introduction de nouvelles primes, entre autres. Les grévistes, qui demandent également l'annulation des sanctions prises à l'encontre de plusieurs de leurs collègues, affirment que “la protestation est un moyen et non un objectif car notre seul objectif est de faire aboutir nos revendications salariales et professionnelles exprimées dans nos plates-formes du 4 avril dernier”, précisent-ils. Mais l'une des principales revendications exprimées par les travailleurs est le retrait de confiance au secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG) accusé d'avoir instauré “un syndicat maison” au sein de Sonelgaz. “Le secrétaire général de la fédération ne jouit plus d'aucune légitimité ni d'aucune représentativité pour parler au nom des travailleuses et travailleurs de Sonelgaz qui l'ont désavoué massivement”, affirment les travailleurs qui précisent que “ce responsable qui accumule plusieurs postes de responsabilité au sein de l'UGTA et au sein de l'entreprise n'est plus apte à les représenter suite à ses démêlés avec la justice”. Les travailleurs affirment que les mandats de plusieurs organes n'ont pas été renouvelés tout comme la plupart des sections syndicales au niveau national”. “Le syndicat de Sonelgaz est le seul syndicat en Algérie qui continue à prélever directement de la paie des travailleurs 200 DA représentant le prix de la carte syndicale et cela sans le consentement des travailleurs concernés”, indiquent les protestataires. Ce mouvement intervient une semaine après le débrayage des travailleurs de la centrale électrique de Cap Djinet qui avaient exprimé presque les mêmes revendications. Contacté, hier, M. Touhouche, responsable syndical de Sonelgaz de Boumerdès, “les négociations sur la revalorisation des salaires de la filiale distribution ont été entamées et elles sont en cours”, a-t-il dit, avant d'appeler les travailleurs à la sagesse. “On doit attendre les résultats des négociations”, a-t-il encore précisé, ajoutant que les revendications des travailleurs ont été déjà posées par le syndicat de Sonelgaz dans une plate-forme remise à l'employeur.