Le 15 avril à 18h30, la Maison de la culture de Biskra a accueilli l'écrivain Hamid Grine qui a reçu l'hommage du président de l'APC, Amar Bakhouche, ainsi qu'un certain nombre de personnalités politiques dont le moindre n'est pas Daâdoua Layachi, député et chef du groupe FLN ainsi qu'un certain nombre de directeurs de wilaya, d'intellectuels et d'artistes qui ont tenu a témoigner par leur présence toute l'estime qu'ils portent à Hamid Grine. Après l'introduction de Abdelhamid Zekiri, l'homme orchestre de la ville de Biskra, c'est autour de l'auteur du Café de Gide de prendre la parole. Dans un discours d'environ une heure, il est revenu d'abord sur ce qui lui donne du courage dans cette jungle qu'est la vie. Un combat de tout instant qu'il faut savoir mener avec courage et persévérance, observa-t-il. “Très tôt, j'ai été marqué par une phrase de Pompée : “Il est nécessaire de naviguer. Il n'est pas nécessaire de vivre”, avoua-t-il, expliquant tout ce qu'il doit à cette maxime stoïcienne qui lui a fait comprendre que la recette du bonheur commence par l'acceptation du destin, par accepter ce qui nous arrive, par dire oui à tout. “Je me suis toujours tenu aux canons du stoïcisme : ce qui dépend de moi et ce qui dépend des autres. J'essaie de me tenir à ce qui est mien en négligeant ce qui ne l'est pas, voilà le prix de la liberté intérieure”, déclara-t-il. Après avoir décliné ce qui le fortifie dans la vie et ce qui lui donne du sens, il reviendra sur ses œuvres et notamment le Café de Gide qui est un véritable best-seller et la Reine des Zibans. Il dira que Gide n'a été qu'un prétexte pour poser la question du patrimoine. Il évoquera également la Dernière prière qui est une dénonciation lors de la décennie sanglante de la démission des démocrates qui “sont moins engagés que les extrémistes”. Après l'exercice de questions-réponses où l'auteur est particulièrement à l'aise, il recevra des mains du président de l'APC ainsi que de celles du directeur de la culture quelques cadeaux symboliques. Grand absent à cette cérémonie Abrous Outoudert, invité également et qui a été particulièrement loué par M. Zekiri : “Abrous Outoudert a fait de Liberté un grand journal moderne, ouvert à toutes les sensibilités, sans haine ni exclusion.” Un tableau de reconnaissance a été remis au nom du directeur de Liberté à l'un de ses amis, le docteur Benathmane Mouloud. Enfin, le président de l'APC, Amar Bakhouche, fera remarquer que “Hamid Grine n'est que le premier écrivain honoré : d'autres artistes le suivront pour donner du contenu au mot culture à Biskra”.