Alors que les travailleurs de l'entreprise nationale GTP (grands travaux pétroliers) exerçant au sud du pays poursuivent toujours leur mouvement de grève, une délégation composée du directeur général adjoint de GTP, du directeur des ressources humaines et d'un représentant syndical est arrivée, hier, à Hassi-Messaoud pour tenter de désamorcer ce conflit de travail qui continue à paralyser plusieurs chantiers de Sonatrach. La délégation s'est entretenue avec les délégués des travailleurs et le conseil syndical de GTP de Hassi- Messaoud et elle compte faire de même avec les travailleurs de Hassi-R'mel et de In Aménas, qui eux aussi, observent la grève depuis plus de cinq jours. Les travailleurs maintiennent toujours leurs revendications exigeant notamment l'alignement de leurs salaires sur ceux de leurs collègues de Sonatrach. La grève, qui a commencé lundi dernier au niveau du chantier gazier LPG de Gassi Touil de Hassi-Messaoud, s'est vite propagée à Rhoud-Nous à 400 km de Hassi- Messaoud où un important chantier de Sonatrach est lui aussi paralysé. Les travailleurs de la même entreprise de Tigartounine à In Aménas et Arghar ainsi que TFT toujours dans la même région assurent seulement le service minimum. Par ailleurs, on a appris que le P-DG de GTP, M. Seghir Laouissi, a envoyé un message aux travailleurs les informant que “l'entreprise s'engage à se rapprocher sans délai de la direction générale du groupe Sonatrach afin de définir les conditions de mise en œuvre de l'augmentation de l'indemnité de zone et de conditions de vie (IZCV)”. Le message ajoute que “les autres points seront examinés entre le partenaire social et la direction de GTP”. Ce message est intervenu à la suite de la réunion extraordinaire tenue mercredi passé au siège de l'entreprise à Réghaïa et qui a regroupé les dirigeants de GTP aux responsables du syndicat d'entreprise. Ces derniers ont soutenu les revendications des travailleurs du Sud en adressant une lettre, le 11 avril dernier, au P-DG lui demandant d'examiner les problèmes soulevés par les travailleurs de Hassi-Messaoud et Hassi-R'mel.