Après l'avènement du professionnalisme en Algérie, l'USM Alger, tout comme l'ensemble des clubs, s'est mise en quête de puissants bailleurs de fonds pour l'achat de ses actions, et ce afin de se mettre en conformité avec les cahiers des charges. Cette nouvelle ère a permis à la formation algéroise d'avoir un homme d'affaires dont le groupe est connu à l'échelle nationale. En effet, Ali Haddad, P-DG du groupe ETRHB, détient désormais la majorité des actions de l'USM Alger (83%) en engageant un investissement de 70 milliards de centimes. De quoi rendre la santé financière du club algérois assez solide pour faire face aux exigences du mode professionnel. Combien le groupe Haddad a-t-il déboursé de ses propres fonds pour le bon fonctionnement de la SSPA ? Plus de quarante milliards de centimes. Le groupe Haddad a mis le paquet pour permettre à la SSPA de fonctionner comme sur des roulettes. Les salaires du personnel se taillent la part du lion dans la mesure où plus de 50% des dépenses depuis l'entame de la nouvelle saison sont destinés à cela. 20 milliards de centimes ont été déboursés jusque-là, sachant au préalable que la masse salariale de l'USMA dépasse les 1,5 milliard de centimes par mois. Ce montant a été revu à la hausse durant l'intersaison étant donné que le club a engagé quelques investissements en matière de recrutement, surtout avec l'arrivée d'Hervé Renard lequel perçoit à lui seul un salaire mensuel de 350 millions, sans parler de celui de ses deux adjoints français et autres avantages mis à la disposition du staff technique algérois. Sur les 20 milliards de centimes, les Rouge et Noir ont également consacré un budget pour le recrutement des joueurs. Ils sont cinq à avoir endossé le maillot algérois cet hiver, dont deux Maliens Maiga et Diamounténé. L'USMA a dû payer 2 milliards de centimes (700 millions de centimes pour le club de Bamako et l'agent de ces joueurs) et environ 1,3 milliard de centimes à Maiga et à Diamounténé annuellement. En matière d'équipements, l'USMA figure parmi les clubs ayant investi beaucoup d'argent. Environ 18 milliards ont été débloquées rien que pour engager des travaux de réfections du stade Omar-Hamadi, dont la formation de Soustara est locataire jusqu'en 2015, les différents équipements sportifs au profit de toutes les catégories, la réalisation de la nouvelle salle de conférences, la clinique, la réhabilitation de la salle de musculation avec l'ensemble du matériel qui suit, le restaurant du club, l'achat de cinq véhicules utilitaires, les frais des différents déplacements à l'intérieur du pays et le stage de préparation effectué au Maroc (le stage des U20 accompli à Annaba a coûté la bagatelle de 350 millions alors que celui des seniors est revenu presque le double à la trésorerie du club). Ces travaux réalisés par le groupe ETRHB seront toutefois remboursés par la wilaya d'Alger. Le wali de la capitale se serait engagé à rembourser les frais de l'aménagement du stade Omar-Hamadi, nous dit-on. Il faut savoir aussi que les principales ressources du club proviennent du groupe ETRHB, alors que les sponsors tels que Djezzy ou encore Sonatrach n'octroient qu'environ 7 milliards annuellement. Toujours est-il que des négociations entre la direction de l'USMA et Djezzy ont été entamées pour revoir le chiffre à la hausse. Il va sans dire, que contrairement à sa situation sportive, l'USMA est le seul club dont la santé financière soit prospère.