Le centre de payement et de contrôle de la Cnas, à la cité des 1 014-Logements, qui reçoit quotidiennement plus de 200 personnes pour le règlement des prestations et le contrôle médical, offre un décor de désolation. Douze employés et leur directeur sont entassés dans le vide sanitaire d'un bâtiment à usage d'habitation. La surface de la structure ne dépasse pas les 100 mètres carrés. Le médecin conseil est, quant à lui, confiné dans un bureau de moins de 10 m2 sans aération et sans éclairage. La salle d'attente donne directement sur le trottoir défoncé, et dès l'ouverture de la porte, les assurés ont l'impression qu'ils sont dehors. Au niveau de la cave, la salle d'archives dudit centre est saturée depuis plusieurs années. Cette structure qui compte plus de 25 000 assurés et qui couvre les prestations d'une grande partie des assurés sociaux de Sétif et de la commune d'Ouled Saber est répertoriée comme établissement de première classe. Cependant, rien ne reflète cette classification, sauf le nombre de dossiers traités et le flux d'assurés qui s'y rendent chaque jour. Pas de répit pour les travailleurs qui, en dépit des conditions de travail, s'efforcent de bien accueillir les assurés. “Ils travaillent dans des conditions difficiles. Pourquoi les responsables n'ont-ils pas pensé à construire une nouvelle structure ? Qu'est-ce que cela va leur coûter ?” s'interroge un assuré. Il faut noter que l'opération de réhabilitation de ladite structure, menée au début de la décennie passée, n'a été que perte de temps et d'argent, car elle n'a pu atteindre les objectifs. La réalisation d'un nouveau centre payeur moderne, qui réponde aux normes afin de bien prendre en charge les assurés sociaux et les conditions d'accueil ainsi que l'amélioration du cadre de travail des fonctionnaires, est plus que nécessaire.