Accueillant quotidiennement des centaines d'assurés, l'agence de la Cnas Abane-Ramdane de Sidi Bel-Abbès, malgré les nombreuses plaintes et doléances adressées par les usagers aux responsables concernés, souffre davantage de graves défaillances, liées à l'accueil et à la gestion des dossiers des assurés. En effet, outre les fréquentes pannes dans les circuits informatiques et les dossiers du remboursement des frais médicaux égarés, qui parfois demeurent introuvables, les locaux qui abritent les services de cette agence comptent seulement quelques bureaux exigus pour plusieurs agents qui travaillent dans des conditions difficiles. À cela s'ajoutent les interminables files d'attente. Les assurés sont, soit entassés dans une salle de quelques mètres carrés, soit obligés d'attendre à l'extérieur. Des assurés rencontrés au niveau de cette agence parlent avec beaucoup d'amertume de leur parcours du combattant à chaque déplacement pour remboursement. Les problèmes auxquels ils sont souvent confrontés résident dans les lenteurs accusées dans le traitement des dossiers. C'est le cas notamment des dossiers des employés de la CMA, qui demeurent non traités depuis le mois de janvier dernier. Il aura même fallu l'intervention de responsables syndicaux de l'entreprise auprès du directeur de la Cnas. Autre contrainte, avancée par les assurés, c'est le manque de moyens humains au service du contrôle médical, qui ne compte qu'un seul médecin. Ce déficit ne facilite pas la rapidité du contrôle. Aussi, pour un simple visa pour un dossier d'analyses médicales ou de radiographie, les assurés se voient contraints de faire plusieurs va-et-vient pour se voir enfin remboursés. À cela s'ajoute l'incommodité de certains agents à l'égard des malades chroniques, surtout ceux atteints de diabète, de tension vasculaire, ainsi que les désagréments des longues attentes, lors du renouvellement de leurs cartes de tiers-payant, et qui sont parfois à l'origine du courroux de ces assurés qui s'en prennent souvent aux agents. Ne sachant plus quoi faire pour mettre un terme à cette situation, les assurés lancent un appel aux autorités locales en vue de se pencher sérieusement sur ce problème. B. A.