De grands donneurs d'ordres, comme Sonatrach, SNVI, Air Algérie, Eniem, Saidal, Naftal, participeront à la première édition du Salon national inversé de la sous-traitance, (Sanist) qui se tiendra du 25 au 28 avril 2011 au Palais des expositions, Pins-Maritimes Alger. Pour les sous-traitants, c'est une occasion de rencontrer la commande de plus 52 entreprises publiques et privées. Comme l'a expliqué, M. Aït Ramdane Ahmed, chef de division promotion des investissements au ministère des l'Industrie, l'objectif du salon est de faciliter “les contacts entre les donneurs d'ordres et les sous-traitants”. D'où l'idée d'un Salon national inversé de la sous-traitance. Contrairement au salon classique, dans ce salon inversé, les exposants sont les acheteurs et exposent leurs besoins en achats de produits, fournitures ou services. “Les vendeurs viennent en visiteurs pour prendre connaissance des besoins des acheteurs et tenter d'y répondre selon des conditions techniques et commerciales qui se négocient entre les deux parties”, explique le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie. M. Aït Ramdane précise que le Sanist “est réservé exclusivement aux industriels et prestataires de services nationaux, n'acceptant aucune présence directe ou indirecte d'entreprises ou de fournisseurs étrangers”. L'organisation du Sanist vise, a-t-il ajouté, à permettre à un maximum de donneurs d'ordres et de receveurs d'ordres de se rencontrer, à contribuer à la substitution de la production nationale aux importations, à accroître l'intégration industrielle nationale par le développement de la sous-traitance, à améliorer la connaissance du potentiel de production nationale, et enfin favoriser la diversification de la production nationale. Pour les organisateurs, “il s'agit à travers l'organisation de ce salon de contribuer à la traduction concrète des orientations des plus hautes autorités du pays visant tout particulièrement la promotion, le développement et la protection de la production nationale”. L'importation de composants et de pièces détachées a connu, selon les statistiques des Douanes algériennes, une croissance importante et continue ces dernières années. En effet, en passant de près de 1,5 milliard dollars en 2005 à prés de 5,9 milliards de dollars en 2009, l'importation de composants, de pièces, d'accessoires, de parties de matériels, d'outillage a enregistré une croissance moyenne annuelle de près de 42% sur cette période, alors que le taux de croissance annuel des importations globales de l'Algérie a été beaucoup plus faible sur cette même période. L'appel à la sous-traitance nationale peut très certainement entraîner une réduction de cette facture d'achat à l'étranger. La fabrication de certains biens et équipements repose sur des technologies peu sophistiquées dont la maîtrise est à la portée des Algériens. Le potentiel de la sous-traitance en Algérie peut au moins “satisfaire au moins 30% des besoins nationaux”, estime M. Chami. II faut souligner qu'à l'exception des rares entreprises nationales qui sous-traitent localement certaines de leurs activités, la majeure partie des groupes industriels confie une partie de leurs plans de charge aux entreprises étrangères, et ce, au détriment du savoir-faire local et de sa valorisation. “Il faut affecter une partie des commandes publiques aux entreprises algériennes”, plaide M. Aït Ramdane.