Les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation exigent un statut spécifique et dénoncent “une représentation syndicale parallèle”. Les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation ont décidé de monter au créneau pour observer aujourd'hui une journée de protestation, et ce, en guise d'un ultime avertissement au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière qui n'a apparemment pas pris en considération les revendications de leur collectif. Un collectif national élu et qui ne dépend nullement d'un quelconque corps médical soit-il ou paramédical. Selon notre source, la décision a déjà été entérinée le week-end dernier afin d'aller vers un débrayage général à travers toutes des wilayas du pays et du coup, tous les CHU, les secteurs sanitaires et autres établissements hospitaliers publics. “Nous sommes un corps spécifique. Car au fait, si nous dépendons du corps paramédical, nous n'avons pas le droit d'exercer notre métier et du coup, d'endormir les malades. Et ce cas de figure est également applicable dans le sens où nous ne sommes pas des médecins pour réanimer les malades opérés. Voilà ce que le ministère de la Santé n'a pas compris, et n'a pas voulu appliquer sur le terrain”, nous dira un anesthésiste vraisemblablement outré par l'attitude du département de Djamel Ould-Abbès. En ce sens, notre interlocuteur révélera qu'un syndicat parallèle, qu'il ne nomme pas, voulait à tout prix se prononcer au nom de ce collectif indépendant. Dans le fond, comme d'ailleurs dans la forme, les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation voudraient la poursuite des négociations déjà entamées afin d'améliorer le texte régissant leur statut datant du 27 avril 1991. “Vingt ans après la mise en vigueur de ce statut, nous voulons revoir certaines clauses du texte de loi non pas pour les revoir mais pour arracher le principe d'un statut spécifique comme ce fut le cas pour les sages-femmes qui ont bénéficié de cette satisfaction. Pourquoi pas nous ? Notre action s'inscrit en droite ligne d'une revendication légitime pour se démarquer des deux corps, médical et paramédical, et nous sommes très précis sur ce point”, nous dit-on encore comme pour dénoncer “une représentation syndicale parallèle” que le ministère de tutelle exploite pour “diviser” et “régner”. sUne chose est sûre, cette journée de protestation ne sera pas sans conséquence sur le déroulement des actes chirurgicaux à l'échelle nationale où tous les blocs opératoires seront totalement paralysés.