“Donnez-nous notre argent”, “On ne bougera pas d'ici jusqu'à ce que les bureaux de poste ouvrent leurs portes”, criaient à tue-tête, hier, des centaines de retraités lors d'un rassemblement, devant la grande poste, située au centre-ville de Constantine. Ces derniers, mécontents de la situation qui persiste depuis plus de deux semaines, à cause d'une grève enclenchée par les postiers, dans plusieurs wilayas du pays, ont bloqué, dès les premières heures de la matinée, les artères principales de la ville, où tous les bureaux de poste étaient fermés. Le taux de suivi a été estimé, selon le directeur régional de la poste, à 100%, à l'instar de la wilaya de Mila. Les retraités, en colère, ont demandé au premier responsable de mettre un terme au mouvement, au moins le temps que les gens puissent retirer leur pension qui, pour la majorité d'entre eux, constitue la seule source de revenu. “Il fallait laisser les bureaux de poste ouverts pour nous permettre au moins d'accéder aux distributeurs automatiques”, nous a déclaré un citoyen. Et un autre d'ajouter : “Je suis là depuis 3h du matin, c'est inacceptable que les portes ne s'ouvrent même pas pour assurer un service minimum.” Il a fallu l'intervention des éléments de la Sûreté nationale pour apaiser la situation qui risquait de dégénérer à tout moment. Suite à quoi, les portes de la poste ont été ouvertes, mais l'accès est resté sous le contrôle de la police, pour éviter tout débordement. Rappelons que les postiers ont entamé leur mouvement axé sur plusieurs revendications dont le versement des primes, la régularisation des salaires, l'amélioration des conditions de travail et la révision du statut.