Le 1er Salon national inversé de la sous-traitance (Sanist) a été inauguré, hier, par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement et le ministre du Commerce. Plusieurs grands donneurs d'ordres, comme Sonatrach, SNVI, Air Algérie, Eniem, Saidal, Naftal, Air Algérie, Entreprise portuaire d'Alger, l'Entreprise nationale des travaux aux puits participent à cette 1re édition qui se tient du 25 au 28 avril 2011 au Palais des expositions, Pins-Maritimes à Alger. Pour les sous-traitants, c'est une occasion de rencontrer la commande de plus 50 entreprises publiques et privées. Cet événement, organisé par la Chambre de commerce algérienne de commerce et d'industrie, en partenariat avec le ministère de l'Industrie, les bourses de sous-traitance, s'inscrit dans le cadre de la politique de renforcement de la production nationale et de sa diversification, prônée ces dernières années par le gouvernement, à travers une substitution progressive aux importations de biens et services et une amélioration de l'intégration industrielle nationale. L'importation de composants et de pièces détachées a connu, selon les statistiques des Douanes algériennes, une croissance importante et continue ces dernières années. En effet, en passant de près de 1,5 milliard dollars en 2005 à près de 5,9 milliards de dollars en 2009, l'importation de composants, de pièces, d'accessoires, de parties de matériels d'outillage a enregistré une croissance moyenne annuelle de près de 42% sur cette période. Dans l'amont pétrolier, l'enveloppe consacrée à l'achat de pièces de rechange destinées aux installations existantes représente en moyenne annuelle près de 52 millions de dollars. Dans l'activité aval, et rien que pour l'année 2010, Sonatrach a importé pour 126 millions de dollars, en pièces de rechange. L'appel à la sous-traitance nationale peut très certainement entraîner une réduction de cette facture d'achat à l'étranger. La fabrication de certains biens et équipements repose sur des technologies peu sophistiquées dont la maîtrise est à la portée des Algériennes. II faut souligner qu'à l'exception des rares entreprises nationales qui sous-traitent localement certaines de leurs activités, la majeure partie des groupes industriels confie une partie de leurs plans de charge aux entreprises étrangères, et ce, au détriment du savoir-faire local et de sa valorisation. La SNVI, dans ce cadre, est un modèle à suivre. Cette entreprise fait travailler aujourd'hui, rien que dans le process industriel plus de 120 sous-traitants. Le montant des achats locaux de produits de la sous-traitance par la SNVI est évalué à 400 millions de dinars. Pour autant des efforts doivent être faits par les sous-traitants pour répondre à la demande des donneurs d'ordres, en termes de qualité et de quantité des produits, de respect de délai. Ce sont d'ailleurs les contraintes exposées par les entreprises au ministre de l'Industrie. Mohamed Benmeradi, qui a annoncé une stratégie pour augmenter la compétitivité des sous-traitants algériens, évoquant les questions de certifications et de normalisation. “Dans les règles générales qui régissent l'investissement, rien n'est annoncé pour le moment.” Lors d'un point presse, organisé en marge du salon, le ministre de l'Industrie a qualifié sa dernière visite à Paris de “positive”. Mohamed Benmeradi a précisé que rien n'a été annoncé en matière de règle juridique, concernant l'investissement. “Je leur avais annoncé que le président de la République a donné ordre au gouvernement de travailler au cours des prochains mois pour améliorer le climat de l'investissement de manière générale”, a-t-il indiqué. “La seule chose annoncée aujourd'hui, c'est de travailler pour améliorer les règlements de fonctionnement. Mais dans les règles générales qui régissent l'investissement, rien n'est annoncé pour le moment.” Le ministre a évoqué aussi l'amélioration du fonctionnement de l'Andi qualifiée “de simple boîte aux lettres”, adressant “les requêtes des investisseurs aux administrations concernées”.