L'Etat continuera à soutenir les sous-traitants pour développer un tissu industriel national performant. C'est ce qu'a assuré hier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi. «Notre objectif est de mettre un lien direct entre les receveurs d'ordre (sous-traitants publics et privés) et les donneurs d'ordre (moyennes et grandes entreprises nationales) afin de participer à une meilleure intégration de l'industrie nationale», a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse en marge de l'inauguration du 1er Salon national inversé de la sous-traitance (SANIST). A cet effet, le gouvernement a pris, a-t-il dit, une série de mesures visant à contribuer au développement de la compétitivité des entreprises de sous-traitance telles que l'augmentation de la préférence nationale dans l'octroi des marchés publics à 25% et la mise en place de mécanismes permettant d'obtenir des projets sous forme de gré à gré. L'Etat a également décidé d'aider les entreprises de sous-traitance, possédant un potentiel, à normaliser et à certifier leurs produits et augmenter ainsi leurs parts du marché, a-t-il dit. Des aides financières seront également accordées à ces firmes en vue de s'agrandir et de faire fasse à la demande nationale, notamment. «Des chiffres sont avancés ça et là et qui démontrent que nous importons pour 3 milliards d'euros de pièces détachées chaque année. Le groupe Sonatrach reconnaît lui-même que moins de 1% de ses équipements sont fournis par la sous-traitance nationale», a-t-il souligné. S'agissant de la réorganisation des guichets uniques au niveau des antennes de l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI), M. Benmeradi a expliqué que son département ministériel «est en train d'élaborer un dispositif qui permettrait à ces guichets de jouer un rôle et ne plus continuer à être de simple boîtes aux lettres dépourvues de tout pouvoir décisionnel». Concernant l'organisation du SANIST, le ministre a indiqué que cet évènement s'inscrit dans le cadre de la politique des pouvoirs publics pour renforcer et diversifier la production nationale à travers une substitution progressive aux importations de biens et services. Le salon Le 1er salon national inversé de la sous-traitance (SANIST) a été ouvert lundi au Palais des expositions à Alger avec la participation de plus de cinquante moyennes et grandes entreprises algériennes. Inaugurée par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, et le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, cette manifestation socio-économique constitue une occasion pour les sous-traitants algériens (receveurs d'ordre) de s'enquérir des besoins réels et des attentes des entreprises participantes (donneurs d'ordre) en matière de produits et de services. Cette première édition qui s'étale sur quatre jours, s'inscrit dans le cadre des efforts de l'Etat pour développer le tissu industriel national et de parvenir à réduire la facture d'importation d'au moins 30% à court et moyen termes, soulignent les organisateurs. Le SANIST est réservé exclusivement aux entreprises nationales ou de droit algérien en vue de renforcer leurs liens avec les sous-traitants et prestataires locaux. Organisé par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) avec la collaboration de la Société algérienne des foires et expositions (SAFEX) et des bourses régionales de sous-traitance, ce salon de la demande a enregistré ainsi la participation d'entreprises comme Air Algérie, la SNVI, Sonatrach et Saidal.