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Kadhafi, désormais cible de la coalition
Son bureau à Tripoli totalement détruit par les frappes aériennes
Publié dans Liberté le 26 - 04 - 2011

En ciblant la résidence du leader libyen, qui pouvait entraîner son élimination, l'Otan marque un tournant important dans sa stratégie et met à mal les dénégations des dirigeants politiques occidentaux, qui jurent ne pas vouloir outrepasser le mandat fixé par la résolution 1973 de l'ONU.
Tôt, lundi matin, les forces de l'Otan ont bombardé la résidence de Mouammar Kadhafi de Bab Al-Aziziya, à Tripoli. Un bâtiment dans lequel se trouve le bureau du dirigeant libyen a été détruit. Plus de 40 personnes ont été blessées, dont 15 grièvement, tandis que d'autres sont portées disparues, selon un premier bilan provisoire invérifiable. La résidence de Kadhafi a été prise pour cible dans la foulée de l'intensification des bombardements de ces derniers jours sur la capitale libyenne. Vendredi, déjà, un parking situé à proximité de la résidence et susceptible d'abriter un bunker a été visé. Alors qu'un membre du gouvernement libyen a qualifié ces opérations de “tentative d'assassinat” du Guide libyen, les trois pays à l'avant-garde de l'action militaire en Libye (France, Etats-Unis et Grande-Bretagne), affirment que les frappes aériennes ne cesseraient que si le colonel Kadhafi quitte le pouvoir. En ciblant la résidence du leader libyen, qui pouvait entraîner son élimination, l'Otan marque un tournant important dans sa stratégie et met à mal les dénégations des dirigeants politiques occidentaux, qui jurent ne pas vouloir outrepasser le mandat fixé par la résolution 1973 de l'ONU. En réalité, dès le début des opérations, cette résolution n'a pas été respectée puisque le départ de Kadhafi, pas plus que le changement de régime en Libye, ne font pas partie des objectifs fixés par la résolution. La crainte de l'enlisement, évoquée de plus en plus souvent et à très haut niveau, fait perdre son sang froid à la coalition. De sorte que l'idée d'une intervention au sol, formellement exclue par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution, commence à faire du chemin. Elle a été évoquée aussi bien par certains parlementaires français que par le sénateur américain John Mac Cain, candidat malheureux à la Maison-Blanche contre Obama en 2008. La tournure prise par les évènements, caractérisée par des insurgés qui marquent le pas et des forces loyales à Kadhafi plus présentes que jamais, indispose gravement les grands pays de la coalition, notamment la France et les Etats-Unis, deux pays qui rentrent dans une période préélectorale et où les présidents en exercice sont candidats à leur propre succession. Le manque d'expérience des insurgés en matière militaire et les suspicions dont ils font l'objet n'arrangent pas les choses. Ainsi, Washington, qui a ouvertement souhaité rester en retrait de l'action militaire en Libye, a tout de même déployé, samedi, ses drones Predator pour détruire des positions loyalistes près de Misrata. De son côté, le président français, Sarkozy, pourrait se rendre à Benghazi avec le Premier ministre britannique, pour répondre à une invitation du Conseil national de transition (CNT), l'organe dirigeant de l'insurrection. Une telle visite pourrait être le signal d'un engagement plus important de la France sur le terrain militaire, ce qui ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique dans l'Hexagone. Ainsi, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et possible candidat à l'Elysée, soupçonne Nicolas Sarkozy de faire de la guerre de Libye une question personnelle et l'exhorte d'y renoncer. Le coup d'accélérateur voulu par l'Otan pour augmenter la pression sur Kadhafi et son clan, et si possible l'éliminer, intervient dans un contexte où la diplomatie marque le pas et où l'ONU semble dépassée par les évènements. À tel point que l'organisation internationale, devant la menace qui se profile d'une intervention au sol, a affirmé que les moyens civils suffisent pour l'instant à la sécurisation des convois humanitaires et qu'une protection armée au sol n'est pas nécessaire. En fait, l'opération “Tuez Kadhafi !” semble bel et bien engagée, et les déclarations optimistes selon lesquelles on rechercherait un lieu d'exil pour le dictateur montrent désormais l'étendue de leur puérilité.

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