Le budget alloué à la wilaya d'El Tarf soit 90 milliards de dinars a été réparti équitablement entre les communes dont certaines avaient été, auparavant, lésées compte tenu de leur densité et du nombre important des habitants. Cette manne financière permettra de relancer les projets de développement communaux pour la concrétisation de plusieurs opérations touchant les différents secteurs d'activité. Ainsi, plusieurs visites d'inspection ont été réalisées par le wali d'El Tarf, durant le dernier semestre de l'année 2010. Celles-ci ont permis de dynamiser les chantiers mis en veilleuse depuis longtemps. Ces périples ont touché les confins les plus éloignés de la wilaya notamment Bougous, El Kala, Ayoun, Zitouna, Loulidja. Sur place, le premier responsable de la wilaya s'est enquis des conditions de vie des citoyens et a promis de les améliorer par un travail coordonné où tous les responsables seront amenés à participer dans le souci de récupérer les retards accusés. Mais au chef-lieu d'El Tarf, la machine de développement demeure crispée faute de bonne initiatives et de suivi. Chaque fois, l'inauguration des projets est reportée d'une date à l'autre ouvrant donc ainsi la voie au laisser-aller, étant donné le manque de rigueur. Pourtant cette dernière a toujours bénéficié d'importantes enveloppes financières. Les habitants ne vivent que de la pratique agricole en usant toujours par manque d'information et de sensibilisation de modes de cultures archaïques. Ce n'est que récemment que les fellahs ont été initiés par les vulgarisateurs à de nouvelles techniques de pratique agricole et surtout la mise en application du goutte-à-goutte dans le cadre de la culture de la tomate industrielle surtout quand on sait que la wilaya assure un tiers de la production nationale. Plus de 10 000 hectares y sont consacrés. Mais le problème qui se pose avec acuité, c'est l'absence de preneurs. Le prix offert aux agriculteurs, ces dernières années, est le plus bas ce qui a souvent provoqué leur colère . Concernant la défectuosité du réseau routier, elle constitue un véritable handicap au développement. L'ensemble des voies de communication est dégradé à plus de 70%. Les enveloppes financières qui ont été allouées à ce secteur stratégique paraissent ainsi dérisoires pour ne pas dire insignifiantes, selon nos interlocuteurs.