Dans un communiqué qu'il a rendu public, hier, le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba se dit satisfait des résultats des réunions de travail tenues les 24 et 25 avril courant avec le secrétaire général de la Centrale syndicale, les responsables de la FNTMMEE et de la SGP Transolb, qui auraient contribué grandement au dénouement de la situation de la crise financière notamment qui prévaut au sein du complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Situation qui risquait à terme de provoquer l'arrêt des installations de l'usine et la mise au chômage technique de la totalité des 6 000 travailleurs d'ArcelorMittal Annaba, en raison de l'absence de cash et de la cessation de paiement, non seulement des créances du complexe, mais également des salaires. Selon ledit communiqué, les parties consultées seraient intervenues auprès du ministère des finances par le biais du ministère de tutelle et obtenu qu'ArcelorMittal Annaba recouvre dans l'immédiat une partie du remboursement de précompte TVA, dont le montant s'élève à 1 337 146 638 DA. Ceci après étude par la direction des grandes entreprises du ministère des finances du dossier ArcelorMittal Annaba, qui fait état d'un précompte TVA global de 12 392 942 670 DA, tel que réclamé par l'entreprise au titre de l'année 2009 et des premier et deuxième trimestres 2010. Un pactole qui constitue la bouffée d'oxygène dont a besoin ArcelorMittal Annaba pour faire face aux créances qu'elle détient auprès de Sonatrach, de Sonelgaz et de Seata et tout particulièrement pour honorer les salaires des travailleurs des deux ou trois mois à venir. L'intervention de Sidi-Saïd et des responsables de Transolb et de la FNTMMEE auprès du ministère de l'industrie a aussi concerné la prise en charge par la partie algérienne du projet d'investissement de 500 millions de dollars US approuvé par le partenaire étranger et l'association du syndicat d'entreprise du complexe d'El-Hadjar aux négociations sur la reconduction du contrat de partenariat entre ArcelorMittal et le groupe Sider, qui expire, rappelons-le, fin septembre 2011. Le partenaire social estime que, dans ce contexte relationnel avec l'employeur plutôt apaisé après de nombreux mois de troubles et après que celui-ci eut satisfait les revendications du syndicat, la reconduction du contrat est souhaitée de tous les vœux des travailleurs. Il n'en demeure pas moins que les signataires du document appellent les travailleurs à faire preuve de vigilance en cette période cruciale et leur demandent de se tenir prêts à défendre leur outil de production autant que leurs emplois.