L'on se demande si son rapport sera réellement rendu public ou subira un sort similaire aux documents sanctionnant les enquêtes parlementaires précédentes, dont les plus célèbres restent celle afférente à la fraude électorale ayant entaché les législatives de 1997 et celle portant sur les évènements de Kabylie. Le bureau de l'APN a installé, hier, officiellement, la commission d'enquête parlementaire sur la hausse des prix des denrées alimentaires, laquelle a entraîné les émeutes qui ont éclaté un peu partout dans le pays au mois de janvier dernier. Quatre partis politiques (FLN, RND, MSP et FNA), un délégué des indépendants, un dissident du Parti des travailleurs et un transfuge du MSP (tendance Menasra) siègent dans cette commission. Le RCD et le Parti des travailleurs ont refusé d'y adhérer. Ladite commission est composée de 17 membres. Elle est présidée par un député FLN, Mohamed Kamel Rezgui, élu d'Oum El-Bouaghi. La vice-présidence est revenue au MSP, qui a placé le député Mohamed Mahmoud, tandis que le RND a mis Mohamed Guidji dans la fonction de rapporteur. À partir d'aujourd'hui, la commission d'enquête parlementaire devra commencer ses investigations pour connaître les raisons de la colère des jeunes et des moins jeunes, au début de l'année en cours. Il n'en demeure pas moins qu'aucun délai particulier ne lui a été fixé pour rendre ses conclusions. L'on se demande, en outre, si son rapport sera réellement rendu public ou subira un sort similaire aux documents sanctionnant les enquêtes parlementaires précédentes, dont les plus célèbres restent celle afférente à la fraude électorale ayant entaché les législatives de 1997 et celle portant sur les évènements de Kabylie. Le bureau de l'APN a examiné, par ailleurs, un projet de loi portant sur le transport aérien et trois propositions de loi initiées par les députés. Celle relative à la révision de la loi organique portant régime électoral a été rejetée au motif que le gouvernement prépare un projet portant sur le même objet. Pourtant, les dispositions de la loi organique régissant les relations entre l'Exécutif et le Parlement donnent la priorité aux initiatives de loi émanant des députés. La proposition de révision du code pénal a été transmise au gouvernement alors que celle inhérente aux fêtes nationales a été renvoyée à ses auteurs pour qu'ils y apportent des correctifs de forme.