Le procès de l'ex-wali d'El-Tarf, impliqué dans une affaire de corruption, sera traité, en septembre prochain, par le pôle judiciaire de Constantine, lors de la troisième session criminelle. En effet, la Cour suprême a tranché en fin de semaine écoulée. Parmi les 41 personnes impliquées dans cette affaire, 11 seulement seront jugées. Les autres, plusieurs fois auditionnés par la Cour suprême, ont bénéficié d'un non-lieu. Ainsi, les accusés devront répondre de plusieurs chefs d'inculpation dont : trafic d'influence, détournement de deniers publics et passation de marchés non conformes à la réglementation en vigueur. Déjà en décembre 2006, des responsables locaux, des fournisseurs et des entrepreneurs ont été entendus par les juges d'instruction au niveau des tribunaux d'El-Tarf, de Dréan et d'El-Kala. L'ex-wali d'El-Tarf, Djilali Aarar, qui, rappelons-le, a été limogé en 2006 par le président de la République, est le principal accusé dans une affaire qui a défrayé la chronique au moment des faits. Il a été placé en détention préventive à la prison de Serkadji, après avoir été interdit de sortie du territoire national. Son état de santé, qui se détériorait de jour en jour, a conduit à sa libération. Cette affaire dans laquelle sont également impliqués le maire d'El-Tarf, le magasinier de la municipalité et le directeur de l'administration locale, a, pour rappel, été dévoilée par certains responsables de l'ex-SNLB de la wilaya d'Annaba. Suite à quoi une série d'investigations, qui a duré au moins 6 mois, a été enclenchée par les services de la Gendarmerie nationale. Elle concerne aussi le transfert illégal de 2,2 milliards de centimes, inscrits au PCD, vers le siège de la wilaya d'El-Tarf pour des travaux de réfection et équipement du réfectoire, en marge des préparatifs de la visite du président de la République, qui était prévue au mois de juin de l'année 2003. Le directeur du logement et des équipements publics est, quant à lui, impliqué dans l'affaire du lycée Chebaita-Mokhtar où il est question de fausses factures et travaux fictifs.