La conjoncture économique nécessite une démarche basée sur les synergies entre le secteur industriel et l'université pour que la formation soit en phase avec les exigences de l'environnement. Les assises université-secteur industriel organisées, mercredi, par la faculté des sciences et de la technologie, ont permis de répondre à la problématique du marché de l'emploi et des conditions offertes en matière de recrutement aux diplômés universitaires. Plusieurs responsables du secteur industriel et de la PME ont été conviés à présenter leurs unités et les produits qu'elles fabriquent tout en expliquant les domaines de compétences et les profils qui les intéressent en matière de recrutement. La conjoncture économique nécessite une démarche basée sur les synergies entre le secteur industriel et l'université pour que la formation soit en phase avec les exigences de l'environnement. En outre, il faut orienter les actions en vue de l'encouragement de l'innovation qui est considérée comme le principal levier de pérennisation et de développement des entités économiques, a expliqué M. Chebaïki Saâdane, recteur de l'université Yahia-Farès de Médéa. Pour faire face aux menaces imposées par l'environnement économique, l'entreprise de fabrication de pompes et vannes de Berrouaghia (Poval) a mis en œuvre une stratégie de développement basée sur l'anticipation des nouvelles conditions du marché. Pour parer aux contraintes liées à la concurrence nationale et internationale, à l'absence d'une véritable stratégie en matière de R&D, l'entreprise a mis en place un plan de recrutement de compétences à même de lui permettre de lancer une nouvelle gamme de produits, selon les termes du représentant du directeur général. La recherche des compétences en provenance de l'université s'est soldée par le recrutement de quelque 450 cadres, dans la perspective de créer encore 600 à 700 autres postes afin de pouvoir mener ses projets de production de tuyaux ductiles pour les secteurs de l'hydraulique, des hydrocarbures et pour les besoins des stations d'épuration. Dans cet objectif, une convention de partenariat a été signé entre les deux parties en vue de développer ensemble des actions en matière de R&D, d'une part, et de mettre leurs moyens en commun pour permettre aux étudiants de réaliser des thèmes de recherche en adéquation avec les besoins de l'entreprise, d'autre part. En sus du secteur industriel l'université est sollicitée par l'administration pour s'associer aux études relatives à la réalisation des plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) comme cela se fait ailleurs, notamment à M'sila où des étudiants de l'Ecole de gestion urbaine participent à la conduite des différentes étapes des études. L'effort de l'Etat en matière de création d'emplois à travers la mise en œuvre des différents dispositifs et des programmes d'investissement a permis d'éponger une importante partie de la demande et réduit le chômage, selon le directeur de l'emploi. Ce dernier précisera que la direction de l'emploi a enregistré quelque 41 778 demandes, 4 512 postes créés à travers les différents dispositifs, dont 1 055 permanents et 3 557 temporaires. Pour le doyen de la faculté des sciences et de la technologie, M. Kouadik Smaïl, l'enseignement universitaire ne doit pas se confiner à la formation de type académique mais s'orienter davantage vers la formation professionnelle pour mieux répondre aux besoins des opérateurs économiques.