Au-delà des répercussions qu'aura cette affaire sur la vie politique française, l'image de marque de la France, qui vient à peine de s'extirper du scandale des “quotas” dans les centres de formation de football, en prend un coup. Favori en puissance des sondages d'opinion de l'élection présidentielle française de l'année prochaine, le socialiste Dominique Strauss-Kahn est au centre d'un scandale sexuel sans précédent pour un homme politique de sa trempe en France. Inculpé formellement par la police new-yorkaise, celui que l'on surnomme DSK dans l'Hexagone, aura toutes les peines du monde à sortir indemne de ce pétrin, même s'il nie les faits qu'on lui reproche. Quelles que soient les conclusions de cette enquête, et sauf retournement de situation extraordinaire en sa faveur, s'il est prouvé qu'il y a eu complot contre sa personne, il est totalement discrédité. Au-delà des répercussions qu'aura cette affaire sur la vie politique française, l'image de marque de la France, qui vient à peine de s'extirper du scandale des “quotas” dans les centres de formation de football, en prend un coup. Outre le fait qu'il le grille politiquement, ce scandale ternit l'image du parti socialiste français et de toute la classe politique en France. Blanchi d'une précédente accusation de “harcèlement et de favoritisme” à la suite d'une relation intime avec l'une de ses subordonnées en 2008, le meilleur atout du PS de retrouver l'Elysée s'empêtre dans un nouveau scandale aux conséquences incommensurables, tant celles-ci peuvent être catastrophiques pour son parti politique et pour toute la France. C'est une retentissante humiliation pour tout le pays, notamment pour Nicolas Sarkozy, lequel avait, rappelons le, cautionné sa candidature au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qu'il dirige depuis 2007. Le chef de l'Etat français sera-t-il le grand gagnant dans ce scandale, qui modifie radicalement la donne de l'élection présidentielle, dont il n'est guère bien placé pour l'emporter, même si la présence de DSK à la tête du FMI est la résultante de sa recommandation ? Difficile d'y répondre par l'affirmative tant sa responsabilité est engagée dans cette histoire. Nombreuses étaient les voix à avoir soutenu que Sarkozy avait poussé Dominique Strauss-Kahn vers le Fonds monétaire international pour se débarrasser d'un potentiel rival.