La rencontre a été un moment fort et très émouvant, où universitaires, chercheurs, ex-ministres et anciens combattants ont rendu un vibrant hommage au Pr Claudine Chaulet, à son apport pendant la guerre de Libération nationale et à sa contribution scientifique dans l'Algérie indépendante. Le Centre de recherche dans l'information scientifique et technique (Cerist) de Ben Aknoun a abrité, jeudi, un colloque international portant le thème : “Claudine Chaulet et la conquête de la citoyenneté”. Organisée conjointement par des organismes de recherche (Cread, Crasc et Cerist) et l'Association des sociologues algériens (Aadress), la rencontre a été un moment fort et très émouvant, où universitaires, chercheurs, ex-ministres et anciens combattants, dont Louisette Ighilahriz et le commandant Azzeddine, ont rendu un vibrant hommage au Pr Claudine Chaulet, à son apport pendant la guerre de Libération nationale et à sa contribution scientifique dans l'Algérie indépendante, particulièrement dans les domaines de la ruralité, de la famille et de la nutrition. Des participants ont même tenu à souligner qu'ils sont venus “soutenir les Chaulet” et plus généralement “les Algériens d'origine européenne” ayant participé activement à la Révolution. D'après le commandant Azzeddine, le combat libérateur auquel “la patriote”, Chaulet a participé “était plus vaste que les considérations ethniques”. Durant les travaux, les intervenants, pour la plupart des anciens élèves, des collègues et amis, se sont succédé pour rappeler “la contribution discrète mais continue” de Mme Chaulet, à l'université et dans la recherche. D'aucuns ont insisté sur “les qualités humaines de notre Claudine nationale” et sa “finesse”. D'autres ont mis en avant son apport à la médecine ou encore sa contribution à “la redéfinition de la parenté” à l'origine des “solidarités intergénérationnelles”. D'autres encore ont appuyé “le contenu citoyen et politique de la relation pédagogique” et “le primat du terrain” chez Mme Chaulet, voire son “pouvoir de séduction” prodiguant ainsi le goût des études et de la réflexion chez des étudiants. En marge de la conférence, Louisette Ighilahriz a applaudi à l'initiative de cet hommage, en déclarant à Liberté : “Nous avons tellement regretté le départ des frères et des sœurs. Au moins de son vivant, Claudine Chaulet savoure ce qu'elle a fait, entourée de ses amis”.Un enseignant à l'Institut du journalisme a, pour sa part, indiqué que le colloque “reflète la véritable dimension populaire de la Révolution algérienne”, et “l'apport d'un ensemble de petites gens à l'édifice”. “En tout cas, cela confirme que la Révolution a été faite par des Algériens et ceux ayant épousé la cause nationale, qui sont d'origine européenne”, a-t-il soutenu. Ce point de vue a été partagé par Mme Chaulet en personne, qui nous a confié qu'au-delà de l'aspect “sympathique” de la rencontre, celle-ci “est importante parce qu'elle traduit une ambiance collective, un travail fait collectivement”. Il y a lieu de noter que la rencontre du Cerist a été sponsorisée par trois quotidiens nationaux (El Watan, Algérie News et Liberté) et la compagnie aérienne Aigle Azur. Les organisateurs ont annoncé que les actes du colloque seront publiés ultérieurement.