Bien que la mouture du nouveau statut particulier du résident ait été signée, mercredi, par la commission mixte (ministère de la Santé-Collectif des résidents), ces derniers n'applaudissent pas et préfèrent rester prudents. “La tutelle a approuvé le statut mais on n'applaudit encore pas. C'est vrai que c'est une avancée et que nous avons un statut digne du résident mais le flou entoure plusieurs points”, explique le Dr Mohamed Sahnoun, porte-parole du collectif, joint, hier, par téléphone. “Certains points sont tranchés mais pas d'autres, tel le droit syndical, par exemple. Les juristes présents à la réunion, nous ont affirmé que nous avons droit à une représentativité syndicale comme tous les Algériens. Mais en 2007, nous avons été bloqués au niveau de la Fonction publique car nous ne sommes pas des fonctionnaires”, soulève le porte-parole. Face à une situation jugée “ambiguë” par les résidents et l'“absence” de confiance vis-à-vis de la tutelle, les étudiants en résidanat maintiennent la grève illimitée. L'obtention de preuves “tangibles” sur la “bonne foi” des pouvoirs publics quant à la promulgation du statut signé, en le publiant au JO, ainsi que l'abrogation du service civil, sont les conditions sine qua non pour l'arrêt de la grève. L'autre interrogation concerne le régime indemnitaire et le stage à l'étranger. “Nous ne comprenons pas pourquoi notre tutelle a annexé le régime indemnitaire à un statut qui n'est toujours pas signé. Pour ce qui est des stages à l'étranger, le nouveau statut le présente comme un détachement, mais nous ne savons pas si l'année passée à l'étranger est validée ou pas", se demande le Dr Sahnoun. Ainsi, le nouveau statut consacrera plusieurs droits tels que le droit syndical et le droit de grève qui sont reconnus. Pour ce qui est du détachement, les résidents peuvent être mis en position de détachement au niveau national ou à l'étranger en vue d'une formation et, à ce titre, ils continuent à bénéficier de leurs droits au niveau de l'établissement dont ils relèvent. Les modalités de prise en charge sont fixées par voie réglementaire. Le congé de maternité de 14 semaines est garanti aux résidentes avec un visa sur la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux assurances sociales.