La CICB, qui s'est réunie, ce week-end, à Akfadou, pour débattre l'avant-projet du document portant mise en œuvre de la plate-forme d'EI-Kseur, a été contrainte de laisser ouvert ce conclave extraordinaire. En effet, les membres de la CICB, qui ont eu à discuter de la première partie de la mouture proposée, ont été pris de court par le facteur temps qui les a obligés à recourir à la suspension des travaux de cette rencontre et à se donner rendez-vous pour le week-end prochain. Lors des débats de la plénière, plusieurs délégués de la CICB ont tenu à intervenir pour apporter les amendements jugés nécessaires, et ce, afin d'enrichir et d'étoffer le document présentée par la présidence tournante. Ainsi, d'importantes modifications et autres précisions ont été opérées sur le contenu de ce projet, notamment dans le texte de préambule, présenté comme un aperçu historique du mouvement citoyen de Kabylie. Abordant le chapitre relatif aux “conditions matérielles et politiques du déroulement du dialogue”, les conclavistes ont buté sur un sérieux obstacle, à savoir : “Comment définir le profil du délégué à mandater au dialogue avec le gouvernement ?”. Le point de discorde qui a soulevé le tollé parmi les membres de la CICB reste la clause qui stipule que “le délégué à mandater doit s'engager à ne briguer aucun mandat électif aux premières élections qui suivront la mise en œuvre de la plate-forme d'EI-Kseur”. La controverse qui a marqué les débats ayant porté sur cette question a fini par mettre à nu les desseins politiques inavoués de certains délégués, connus pour leur opposition “radicale” à la tenue de toute échéance électorale en Kabylie. En effet, ce sont ces mêmes délégués qui, naguère, ne cessaient de pourfendre les partis politiques tentés par une éventuelle participation aux élections qui sont montés au créneau, hier, pour refuser cette disposition. D'aucuns parmi les délégués présents ont dénoncé ce lourd paradoxe qui consiste, selon eux, à empêcher les partis de participer à toute échéance électorale et à se réserver à soi le droit d'être candidat. “C'est du ôte-toi-que-je-m'y-mette!”, ironisera Mohamed Ikhlef, dit Kaza, délégué de Souk-EI-Tenine, en commentant la duplicité de ces “délégués intéressés”. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la coordination des quartiers et villages de Tazmalt a organisée, le week-end dernier, deux meetings populaires, I'un jeudi, à la place des Martyrs du Printemps noir, et l'autre, vendredi, au village sud de la même ville. Lors de ces rencontres avec la population locale, les délégués du arch des Ath Mellikech ont tenu à retracer l'historique du mouvement citoyen et à réitérer ses positions, notamment par rapport à l'offre de dialogue lancée par les pouvoirs publics. En outre, le délégué Fatah Redjdal, un membre actif de l'Interwilayas des archs, exhortera les citoyens de la région à “mettre en quarantaine les indus élus et les éléments de la gendarmerie locale”, en rappelant que “le mouvement des archs exige leur départ immédiat et inconditionnel”. K. O.