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L'instruction judiciaire tarde à livrer ses conclusions Acquisition d'équipements par la direction de l'éducation de Bordj Bou-Arréridj auprès de plusieurs fournisseurs dont ESSalem Electronics
L'instruction judiciaire ouverte, il y a quelques mois, concernant des opérations d'achat de matériels pour la direction de l'éducation de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj durant la période 2007-2008 tarde à livrer ses premières conclusions. Trois experts avaient été désignés par le juge d'instruction près le tribunal de Bordj Bou-Arréridj qui a été saisi de l'affaire pour éplucher “toutes les factures et bons de commande concernant des transactions portant sur les biens matériels et équipements qu'avait effectuées la direction de l'éducation sur une certaine période incluse entre les années 2007 et 2008”. Mais leurs conclusions ne sont pas encore rendues publiques. Ce qui a amené la direction de l'urbanisme, qui a été chargée par l'ancien wali de gérer le dossier d'achat des équipements de certains établissements scolaires gérés précédemment par la direction du secteur à geler tous les paiements dont celui de la société Essalem Electronics qui représentait alors la marque LG. Approchés au sujet de l'enquête sur du matériel défectueux, les responsables de la direction de l'urbanisme ont refusé de faire tout commentaire. Nos interlocuteurs se sont contentés de nous dire qu'“on ne peut dégager les crédits avant de s'assurer de l'existence du matériel, de vérifier sa conformité et de la levée de toutes réserves”. “Je ne peux pas payer un matériel que je n'ai pas vu”, dira le chef de service de la DUC. Le respect des procédures est nécessaire. Selon nos sources, pas moins de 10 opérations sont bloquées dont celle de LG-Essalem Electronics concernant un avenant de 5 732 532 DA pour des poêles à mazout (70 unités) et à gaz (248 unités). Selon les mêmes sources, la direction de l'urbanisme a refusé de régler cette facture avant de procéder à l'inventaire du matériel et de vérifier sa conformité en plus du fait qu'il est l'objet d'enquête judiciaire. Selon certains directeurs d'écoles primaires, “des poêles ont été récupérés par les APC parce qu'ils avaient explosé lors de leur mise en marche”, mais sans révéler la marque du produit. La police, qui a également été chargée de l'enquête, s'est penchée sur la conformité du matériel. Et il semblerait que la réglementation n'a pas été respectée. Seuls deux personnes ont signé le PV de réception du matériel. Les mêmes sources rapportent que les cahiers des charges et des prix unitaires relatifs à plusieurs opérations ont déjà fait l'objet d'une comparaison avec des projets similaires. L'enquête, actuellement en cours, aura certainement à confirmer ou infirmer les accusations figurant dans les plaintes adressées à la justice. Rappelons que le prix moyen hors taxe d'un poêle à mazout est de 16 500 dinars. Celui à gaz est de 13 600 dinars.