Liberté : Selon le site Internet de la Faf, il est question d'une convention de partenariat entre le Conseil des footballeurs algériens en Europe que vous présidez et la Fédération. Qu'en est-il au juste ? M. Mazar : Effectivement, le Conseil des footballeurs algériens en Europe a été sollicité par le président de la Faf, M. Mohamed Raouraoua, afin de prendre en charge tout ce qui a trait aux Algériens expatriés pratiquant le football, et ce, dès le jeune âge. Des discussions ont été engagées avec la Faf, et prochainement, une convention sera signée entre les deux parties. Justement, quel sera votre rôle ? L'objectif de cet accord de partenariat est d'assurer une prise en charge adéquate pour les jeunes Algériens évoluant en Europe. C'est un travail de prospection, de détection et d'assistance au profit de tous ces jeunes pour les convaincre de porter le maillot de leur pays d'origine et surtout éviter que des talents soient récupérés par les pays où ils vivent. Cela doit commencer par un grand effort de sensibilisation des jeunes catégories. Mais un tel travail nécessite des moyens humains. Comment comptez-vous procéder ? Il faut savoir que le Conseil des footballeurs algériens en Europe est déjà bien structuré. Il dispose d'un bureau national et de trois représentations zonales à travers trois zones de France, à savoir le Nord, le Sud et le Centre. Chaque zone possède son encadrement qui comprend d'anciens joueurs, des entraîneurs et même des arbitres. Notre démarche consistera à opérer une large prospection dans chaque zone sous l'égide de techniciens compétents ; des tournois et des regroupements seront organisés pour faciliter l'opération de détection de jeunes talents dans chaque zone. Il y aura aussi des regroupements des meilleurs éléments des trois zones. Il appartiendra en suite à nos techniciens d'établir un fichier complet sur les joueurs algériens évoluant en Europe. Ces données seront transmises à la direction technique nationale (DTN) pour décider de l'incorporation de tel ou tel joueur émigré dans n'importe quelle catégorie. C'est dire que le partenariat entre la Faf et notre conseil peut être très bénéfique pour nos différentes équipes nationales. À ce titre, je remercie le DTN, M. Saâdane, qui a vite compris l'importance de cette étroite collaboration. On parle aussi de la possibilité de voir cette démarche de partenariat aider le jeune Algérien évoluant en Algérie pour être placé dans des clubs européens pour qu'il puisse progresser davantage, à l'image de ce qui se passe au Cameroun, au Sénégal, au Mali… C'est là en fait l'un des objectifs de cette convention. Il est important que le football algérien puisse exporter ses meilleurs talents pour pouvoir bénéficier des conditions d'évolution qui n'existent pas en Algérie. Le conseil est prêt avec l'accord de la Faf à aider les joueurs algériens qui veulent embrasser une carrière professionnelle. Nous leur proposons un personnel qualifié en matière juridique pour la négociation de leurs contrats. Est-ce que la Faf financera ce travail de prospection ? La Faf est partie prenante de cette nouvelle politique envers notre émigration. Il est évident donc que le financement d'une telle opération relève des compétences de la Faf. M. Mazar, l'Union des footballeurs africains que vous présidez vient d'annoncer son soutien à M. Issa Hayatou pour les élections de la CAF, pourquoi ? Tout à fait. Notre soutien à M.Hayatou est dicté par le souci d'assurer au football africain un développement durable. Le projet de M. Hayatou qui vise à lutter contre la corruption, la protection des joueurs et à entreprendre des réformes profondes, nous a convaincus. En tant que partenaire de la CAF, l'UFA soutient donc Hayatou pour un quatrième mandat. Est-ce que vous soutenez aussi la candidature de M. Raouraoua au bureau exécutif de la CAF ? En tant qu'Algérien, j'ai toujours œuvré pour le triomphe des intérêts de mon pays. Dans le cas de la candidature de M. Raouraoua, il est de notre devoir d'être à ses côtés. S. B.