Au moment où le G8 demande au dirigeant libyen de “partir”, le lieutenant général canadien Charles Bouchard s'est livré vendredi matin à une vidéoconférence transmise depuis Naples au siège de l'Otan à Bruxelles. Pour l'officier canadien, la mission dévolue à l'Alliance atlantique a enregistré des “progrès considérables” et les opérations militaires accusent un “effet visible sur le terrain”. L'Otan aurait ainsi permis à l'est du territoire libyen de paraître “plus sûr” et “plus stable”. Charles Bouchard a réitéré à cette occasion les trois objectifs essentiels de sa mission à savoir, primo, mettre fin aux attaques contre les populations civiles, secundo, obliger le retrait des forces de Kadhafi et tertio, permettre l'accès à l'aide humanitaire. S'agissant de la proposition de cessez-le-feu du dirigeant libyen, le lieutenant-général a précisé que cette missive n'avait pas été adressée à l'Otan. De toute manière, a encore ajouté Charles Bouchard, “les mots ne suffisent pas” car le régime de Kadhafi poursuit ses attaques contre des civils en bombardant des zones résidentielles. Par ailleurs, il est fait état de mines posées par les troupes du colonel Kadhafi autour de Misrata, à l'ouest de la Libye, dans le but d'y confiner sa population. L'Alliance atlantique, qui ne dispose pas de troupes au sol -conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies-ne peut donc pas déminer cet endroit mais un personnel qualifié pourrait s'en charger.