Cela fait maintenant un peu plus d'une année que le Premier ministre britannique David Cameron avait annoncé que ceci allait être “le gouvernement le plus vert” que le Royaume-Uni ait jamais eu. À travers son action au niveau local et international, le Royaume Uni entend être au premier plan des efforts mondiaux visant à s'attaquer au changement climatique et à encourager la croissance de faibles émissions de carbone. Le gouvernement de la Coalition reconnaît les impératives économiques et éthiques à aborder le changement climatique. Si nous voulons éviter de laisser un héritage de dettes et de dommages aux générations futures, nous devrons agir maintenant. Durant la dernière quinzaine, le gouvernement a fait deux déclarations majeures sur la politique de changement climatique. En premier lieu, Chris Huhne a annoncé des objectifs ambitieux et juridiquement contraignants afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre par le Royaume Uni. En deuxième lieu, le gouvernement a publié des plans pour une Banque d'investissement verte, la banque nationale de développement écologique la plus grande au monde. Dans le quatrième budget carbone, le gouvernement de la Coalition a accepté la recommandation du Comité du changement climatique de réduire les émissions de carbone à 50% des niveaux de 1990 d'ici 2025. Nul autre pays dans le monde n'a fixé des objectifs juridiquement contraignants avec de tels détails, et en si peu de temps. En étant aussi clairs et aussi engagés, nous pouvons aider à stimuler l'investissement dont le secteur des émissions de carbone a cruellement besoin. Les investisseurs, aussi bien que les investisseurs potentiels dans l'activité de l'économie à faibles émissions de carbone – telles l'électricité renouvelable, les voitures électriques ou l'isolation maison – auront la certitude qu'ils ont besoin de réaliser des investissements à long terme. En donnant l'exemple, le Royaume Uni peut demander plus de la communauté internationale. Nous allons par exemple, continuer à plaider en faveur d'un objectif européen d'une réduction de 30% d'ici 2020. Le gouvernement s'est engagé à proposer une législation pour créer une Banque d'investissement verte indépendante et durable. Il a également garanti 3 milliards de livres sterling pour une capitalisation initiale de la banque, qui va commencer à faire des investissements à partir d'avril 2012. Cette capitalisation initiale devrait permettre à la banque de catalyser un supplément de £ 15 milliards d'investissement dans les infrastructures écologiques d'ici 2014/15. En fournissant le financement des infrastructures de faibles émissions de CO2, la banque contribuera à jeter les fondements pour une croissance à long terme au Royaume Uni. Les éventuelles premières priorités pour la Banque, sont l'éolien offshore, les déchets, et l'efficacité énergétique hors résidentiel. Nous espérons que dans les années à venir, la banque se développera pour devenir à la fois une institution d'emprunt et de placement. Ces annonces s'appuient sur les progrès réalisés par le Royaume Uni au cours de l'année dernière. Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement s'est engagé à financer quatre projets commerciaux de capture et de stockage de carbone, est en train de modifier le marché de l'électricité afin d'encourager plus d'investissement dans les centrales électriques à faibles émissions de CO2, a lancé le premier système de chaleur renouvelable, et a publié les détails du Green Deal, un système permettant aux ménages, aux entreprises et au propriétaires d'améliorer l'efficacité énergétique dans leurs maisons et bâtiments sans payer d'avance. En prenant des mesures pour réduire nos émissions et rendre notre économie plus verte au Royaume Uni, le gouvernement a sécurisé un avenir à long terme pour le Royaume Uni, pour le bien des générations à suivre. Nous resterons à l'avant-garde du débat international, contribuant ainsi à créer une dynamique vers un accord mondial juridiquement contraignant sur le changement climatique. Le changement climatique est également un domaine sur lequel nous voulons travailler avec l'Algérie. Notre relation énergétique avec l'Algérie est historique, et nous nous sommes engagés pour l'approfondir et la diversifier vers les énergies nouvelles. Nous souhaitons entamer la coopération et les consultations sur le volet des changements climatiques, car celui-ci est devenu aujourd'hui un levier important pour le développement d'un avenir énergétique durable. C'est pour cela que nous suivons avec beaucoup d'intérêt les efforts de l'Algérie dans la coordination des positions africaines lors des sommets des Nations unies sur les changements climatiques. Nous sommes persuadés que l'Algérie et le Royaume Uni et même l'Afrique et l'Europe d'une façon plus globale, aurons à défendre des positions communes lors du sommet de Durban. M. R. (*) Ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie