, Le Premier Ministre britannique, David Cameron, qui a mis en place un plan drastique d'austérité budgétaire, et le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, ont proposé vendredi à Davos des remèdes presque opposés pour relancer leur laborieuse croissance. Devant les décideurs réunis dans la station suisse pour la réunion annuelle du Forum économique mondial, M. Cameron a une nouvelle fois défendu bec et ongles les plans d'austérité européens destinés à venir à bout de déficits publics abyssaux. Plus tard dans l'après-midi, la chancelière allemande Angela Merkel lui a fait écho en plaidant la même cause. «La dette est la plus grosse menace pour la prospérité de ce continent. C'est pourquoi nous devons résolument lutter contre», a déclaré Mme Merkel, faisant écho à son homologue britannique. La première priorité de l'Europe doit être de tuer «le spectre des gigantesques dettes souveraines», avait dit plus tôt M. Cameron. Le Royaume-Uni a mis en place un plan de rigueur drastique, jugé par le gouvernement indispensable pour venir à bout du pire déficit public européen et remettre à flot le pays. Le Premier Ministre britannique a promis de maintenir ce plan, malgré les chiffres décevants de la croissance publiés mardi dernier. «Tout ceci a été réalisé non en dépit de notre plan (...) mais grâce à lui», a-t-il insisté, dans une réponse aux critiques au Royaume-Uni après la publication du chiffre du PIB qui a reculé de 0,5 % au dernier trimestre. Alors que M. Cameron estimait ainsi qu'on pouvait gérer un déficit de manière ferme tout en créant de la croissance, le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, est intervenu peu après pour défendre une thèse pratiquement inverse.