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L'impunité, le mobile…
Publié dans Liberté le 12 - 10 - 2003

Ce n'est pas le mobile du crime qui manquerait à la thèse de ceux qui voient dans cette tragédie un assassinat prémédité, planifié et exécuté de sang-froid.
Ce qui s'est passé dans la nuit de samedi à dimanche à Corso n'est pas un banal fait divers, ni une bavure policière que l'on pourrait qualifier d'“acte isolé”. Le scénario du flic ou du gendarme tirant sur un civil désarmé tend à se répéter trop souvent, si souvent qu'un tel phénomène est perçu, chez le commun des citoyens, comme une conséquence immédiate du règne de l'impunité. Cela explique, au demeurant, la réaction quasi insurrectionnelle de la population de Corso qui a, sans autre forme de procès, fermé l'autoroute de l'Est durant toute la journée d'hier.
C'est dire que la version de la Direction générale de la Sûreté nationale, relatée dans un communiqué rendu public en début de soirée, était disqualifiée par avance et ne pourrait peser lourd devant l'intime conviction des riverains qui, à en juger par leurs témoignages, en savaient déjà trop sur l'implication de policiers et de gendarmes dans le pillage du sable de nos côtes. Ce qui, du reste, est un secret de Polichinelle : il serait matériellement impossible, sans la complicité intéressée de membres de services de sécurité, que le phénomène du vol de sable connaisse une telle ampleur et dévaste à ce point nos plages d'Est en Ouest.
Ce n'est pas le mobile du crime qui manquerait à la thèse de ceux qui voient dans cette tragédie un assassinat prémédité, planifié et exécuté de sang-froid. Le “commerce” du sable volé des plages est une activité très lucrative et beaucoup, avant Abdelkader Ould Amri, en avaient fait les frais. Certains ont payé de leur vie, comme lui, parce qu'ils ne voulaient pas obéir à la loi du milieu et ne consentaient pas à verser la rançon due, en vertu de cette même loi du milieu, aux parrains de la zone. D'autres, au sein des services de sécurité, parce qu'ils refusaient de tremper dans la funeste et criminelle escroquerie. Autant dire parce qu'ils avaient une haute idée de leur mission et des lois de la République.
En attendant les résultats de l'enquête promise — faut-il vraiment y croire ? —, écoutons les humbles citoyens de Boudouaou et de Corso : ils savent tout et les autorités ont tout fait pour être moins crédibles qu'eux. Et elles y ont réussi.
S. C.


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