Le Mouvement du 20 février a appelé jeudi à la poursuite des manifestations pacifiques, pour des changements démocratiques “profonds” au Maroc, malgré la répression par les autorités des marches qu'il a initiées ces dernières semaines dans diverses villes du royaume. “Nous n'allons pas cesser de manifester pacifiquement, pour la satisfaction de nos revendications, lancées depuis les premières marches nationales du 20 février”, a déclaré à Rabat Najib Chaouki, un des principaux animateurs du Mouvement du 20 février, lors d'une conférence de presse conjointe avec d'autres militants. Il a précisé que le Mouvement du 20 février, n'a pas été “infiltré” ni “phagocyté” par les éléments qui soutiennent le Mouvement (gauchistes et islamistes, ndlr) puisque, a-t-il expliqué, ceux-ci ont appuyé les actions et les revendications des “Jeunes du 20 février” depuis le début des manifestations. La conférence de presse intervient à trois jours des marches prévues le 5 juin, dans plusieurs villes du Maroc, et à moins de deux semaines avant la remise par la commission ad hoc installée en mars dernier par le roi Mohammed VI, de propositions de révision de la Constitution. Par ailleurs, un militant du Mouvement du 20 février, Kamal Omari, sans appartenance politique, est décédé jeudi dans un hôpital de Safi, suite à des blessures occasionnées dimanche dernier durant une manifestation dans cette ville, a-t-on appris auprès du mouvement, qui réclame des réformes politiques “profondes” au Maroc.